Samedi, 22h55. Le duo bordelais met le bordel dans la Magic Tent. Sérieusement : il en faut de peu pour que certains se lancent dans des pogos sur ces rythmes furieux qui rappellent Alec Empire.
D’autres ont clairement opté pour le crowdsurfing, emportés par des taux de bpm qu’on croyait uniquement acquis au gabber et des lyrics hurlés à pleine gorge comme dans tout groupe de rock hardcore qui se respecte. A Dour en tout cas, la recette est ultra efficace. Et quand les lumières se rallument, nombreux sont ceux qui en redemandent en cognant sur les plaques métalliques boulonnées à la base des mâts du chapiteau. Peine perdue…
Dans l’après-midi, nous avions rencontré Caroline Martial et Orion Bouvier, les responsables de ce séisme, auquel on ne s’attendait pas absolument, ainsi que d’un album, « Blacklist », sorti sur Because (Justice & co).
– Dans un papier emballé des « Inrockuptibles », on apprend que votre réputation s’est d’abord faite à l’étranger puis en France. Habituellement, c’est pas plutôt le contraire ?
Caroline : « Je ne sais pas… Quand on a commencé en France en 2001, on avait quand même des gens qui nous suivaient. Mais oui, on s’est exportés plus vite à l’étranger, grâce à notre label, Wwilko, sur lequel on s’autoproduisait. Nos premières dates, c’était en Belgique, au Canada, puis en Angleterre. C’est vrai que ça a plus et plus vite décollé au niveau des concerts à l’étranger… »
– Soldout, Crystal Castles, on en connaît quelques-unes, des formations qui jouent de la musique électronique et fonctionnent sur le modèle « une fille au chant/un garçon aux machines ». C’est une évidence ?
« Soldout, je ne sais pas quand ils ont commencé, mais en 2001, être un couple en électro, c’était pas original parce que ça se fait déjà depuis les années 80 et même 70 si on remonte à Suicide. Aujourd’hui, des groupes comme Crystal Castles et d’autres, qui ont une visibilité plus mainstream, plus abordable au niveau de l’écoute, ont sûrement ouvert des portes à un style de musique en duo. Après, je crois qu’il n’y a pas de loi. Et sûrement pas à propos du genre de musique qu’on fait avec Kap Bambino.
– Vous ne vous qualifiez pas de groupe accessible ?
Comme quelque chose de bâtard. Musicalement, on fait quelque chose qui nous est propre, c’est un son qu’on a créé. Quand je parle d’accessibilité, Kap Bambino, on adhère ou on n’adhère pas. Ce n’est pas quelque chose qui est fait pour marcher. Et pour nous qualifier musicalement, c’est un mélange d’électro, de punk, de rock, de tout ce qu’on a écouté et digéré pendant notre adolescence. Depuis un moment, ceux qui font des raccourcis disent « électropunk ». Mais on est loin des banques de sons techno ou de choses comme ça. On a un son qui racle, qui arrache, donc beaucoup plus proches de la noise digitale. »
Didier Stiers
[display_podcast]
FREDERIC
20 juillet 2009 à 13 h 08 min
Kap Bambino : la + grosse émotion d’énergie collective de Dour 2009 !!
la + intime revenant a Selah SUE !!
bravo Dour 2009 !!!!!!!!!!!!!