Fin de parcours de cinq jours de festival, avec une Olivia Ruiz déchaînée. Ariane Moffatt, au même moment, dans le Village, livrait un set également très rock. Coco Royal, un nom à retenir.Place aux jeunes ! C’est ce qu’ont dû se dire, mardi, ceux qui trouvaient qu’avec Cabrel, Bruel, le Forestier, Clerc et Adamo sur la même scène, en quatre jours, ça manquait un peu de sang neuf.
Les ados ont fait leur grand retour sur la place de l’Hôtel de ville avec le groupe Tryo qui clôturait en beauté cette seizième édition spadoise.
Avant cela, la tornade Olivia Ruiz est passée par là. Habillée d’une très belle robe de danseuse de flamenco, la fille de Carcassonne a véritablement séduit son public de tout âge. Coquine même quand elle parle de ses artifices qui lui donnent une poitrine opulente ou encore : « Vous avez vu mes belles chaussures et leurs talons de dix centimètres ? Mais si vous voulez voir ma petite culotte pendant que je fais des bonds, il va falloir que je mette mes gros godillots. » Et Olivia, tranquille, d’enlever ses chaussures, de passer des chaussettes et d’enfiler ses boots pour se donner, de fait, physiquement à fond.
Olivia est sexy, Olivia est drôle. Et on la suit dans ses pérégrinations très rock’n’roll, en trois langues. Miss météore, miss dynamite, la femme chocolat nous fait fondre sans problème, avec un charme naturel et une décontraction qui rappellent le chemin parcouru depuis ses apparitions en ces mêmes Francos en 2004 et 2006.
On est allé ensuite voir l’autre belle du rock : la Québécoise Ariane Moffatt, tout juste auréolée de son prix Rapsat-Lelièvre. À la guitare, à la batterie ou aux claviers, la chanteuse montréalaise a livré un fort joli set déforcé à certains moments par une sono saturée. Heureusement que son sourire, son énergie et la qualité de ses chansons ont fait le reste.
La météo, enfin ensoleillée toute la journée, a fait des siennes dans le style pirouette en plein concert de Tryo, avec un bref, mais violent, orage, en guise de drache nationale.
Pour terminer, on reviendra sur un coup de cœur. On nous demande tous les ans quelle est la découverte à retenir. Côté belge, notre choix se porte sans hésiter sur Coco Royal.
Ce groupe bruxellois est tout jeune. On y retrouve Nicolas Stevens (le violoniste de Sheller était la veille aux côtés de Stéphanie Blanchoud), le batteur montois Santo Scinta (il a déjà joué avec toute la scène belge !), le guitariste Stéphane Wertz (cfr Öm et Philmarie) et, à la guitare, au piano et au chant, un certain Antoine Chance (Geluck, en néerlandais, même s’il ne veut pas trop qu’on insiste sur le fait que son père est un certain docteur G.). Avec du blues dans la voix, Antoine livre une chanson folk-pop qui devrait plaire aux fans d’Aaron, de Patrick Watson ou d’Andrew Bird. Alors que le violon de Nicolas apporte un petit air tour à tour oriental et tzigane qui fait la différence.
Coco Royal multiplie les concerts (le Brussels Summer Festival le 22 août et plusieurs scènes bruxelloises et parisiennes à la rentrée). Ce qui devrait leur permettre de trouver sans trop de mal une firme de disques.
Toutes les photos du festival (Photos : Sylvain Piraux, Belga)
THIERRY COLJON
othom
26 juillet 2009 à 20 h 18 min
ça avait l’air vraiment sympa.
zaza
26 juillet 2009 à 23 h 36 min
Faisons confiance à M Coljon.