Shantel & Bucovina Club Orkestar: chaud devant!

Les festivals belges, Stefan Hantel (de son vrai nom) commence à en connaître quelques-uns. Après Esperanzah en 2007 et Dour l’an dernier, où nous l’avions d’ailleurs rencontré, le voilà aujourd’hui au Pukkelpop. Le bonhomme n’aurait pu mieux calculer son coup : « Planet Paprika », l’album qui fait suite au dansant « Disko Partizani » sort ce 24 août (distr. Crammed).

C’est sûr, la musique qu’il pratique a des racines balkaniques. Profondes, c’est à voir, tant il aime les mélanges. Bien sûr, il y a un peu de Goran Bregovic et consorts sur ce « Planet Paprika », mais pas que ça. Les siennes, de racines, ont en tout cas des ramifications en Bucovine, cette région à cheval sur l’Ukraine et la Roumanie, en Grèce et en Allemagne où il a vu le jour et grandi… au son du rock anglo-saxon. Jusqu’au jour où il s’est plongé dans les musiques d’Europe Centrale.

Au Marquee, ce jeudi, on se croirait plutôt transporté dans un four du genre de la Death Valley. La chaleur écrasante ne freine pourtant en rien les envies de faire bouger manifestées par le groupe, des envies auxquelles le public ne résiste pas longtemps. Sur le devant de la scène, les deux violons, la trompette et l’accordéon n’ont de cesse de relancer la machine, y compris quand ils accompagnent l’une des deux chanteuses entamant une complainte façon slave… dont le rythme s’accélère progressivement. En fin de parcours, les festivaliers réclament un rappel; il n’y en aura pas, Shantel remontant juste sur la scène déjà occupée par les roadies pour balancer ses dernières bouteilles d’eau dans les premiers rangs. Merci quand même.

Didier Stiers

– En concert le 28 octobre à l’Ancienne Belgique.

www.myspace.com/shantelbucovinacluborkestar

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