Renan Luce, du clan des miros

luce.jpgRenan Luce publie son deuxième album, « Le clan des miros ». Avec une petite musique de l’enfance au travers de ses histoires tendres.

L’an dernier, en France, deux artistes ont cartonné avec un premier album : Thomas Dutronc et Renan Luce. Celui de Renan est pourtant sorti à l’automne 2006. Même qu’il donna lieu à un « Coup de cœur » dans Le Soir du 18 octobre. Le succès est venu lentement, au fil des premières parties de Bénabar et de concerts un peu partout : « Pour moi, ça n’a pas été rapide du tout, nous a confirmé Renan. Entre 17 et 27 ans, j’ai chanté. C’est lent. Ce furent des petites étapes, de petites salles en plus grandes salles, avec une firme de disques de fait patiente. »

Tout en tournant inlassablement, Renan s’est mis à écrire et composer ce deuxième disque, intitulé Le clan des miros : « Oui, je fais partie du club des miros. Je porte des lentilles depuis une dizaine d’années et avant cela, des lunettes. Je parle aussi de mon manque de clairvoyance dans des rencontres fortuites. Dans ce métier, on est ballotté, je ne suis pas particulièrement timide mais ce n’est pas facile d’être détendu dans ce métier. J’ai de l’affection pour les timides, pour leur sens de l’observation, de l’intelligence. Moi aussi, je peux être avare en paroles. »

Sur ce disque, on retrouve beaucoup de traces de l’enfance, au travers de petites histoires pas forcément autobiographiques : « L’idée de départ était musicale. J’avais d’abord envie d’explorer de nouvelles sonorités, avec un grain sans comparaison avec le premier. Pour le texte, du coup, j’ai aussi voulu chercher de nouvelles émotions. C’est ma façon d’écrire, j’aime me frotter aux différents aspects de ma personnalité. Le cinéma m’aide à puiser dans ces histoires écrites comme un scénario. Pour le clip de “La fille de la bande”, par exemple, il est clair que j’ai d’abord pensé à Johnny Cash à San Quentin.“Nantes” aussi est un road-movie. Pour l’enfance, c’est vrai que je suis un peu nostalgique de cette insouciance. Je joue à y croire encore. Ce métier t’empêche de sortir de l’adolescence. Tu te complais dans le faux. »

Qui est la fille de la bande ?

Renan, Breton bon teint, met malgré tout beaucoup de lui dans ces histoires fictionnelles : « La fille de la bande, je ne pourrais pas mettre un prénom dessus, elle aurait du mal à se reconnaître, mais oui, elle a existé. C’était à la campagne, on se retrouvait après l’école. C’est un souvenir très rural d’autant plus vif qu’aujourd’hui, j’ai une vie de citadin. Quand je parle d’autostop, c’est vrai que j’en ai fait quand j’habitais près de Morlaix, dans le Finistère. Le reste de l’histoire est du fantasme. »

Renan a fait les frais cet été des magazines people, à l’occasion de son mariage avec Lolita Séchan. Renaud, qui nous disait du bien de Renan dès 2006, est donc son beau-père : « Ces photos se sont faites à mon insu, je ne me sens pas à l’aise avec tout ça. Mais ça reste gérable. Renaud a toujours été très gentil avec moi. On s’est croisés plus tôt, vers 2005, quand je me produisais dans un club avec Benoît Dorémus, qu’il était venu voir. Il va bien, il sort bientôt (NDLR : le 23 novembre) son nouvel album. »

THIERRY COLJON


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2 Comments

  1. roger

    14 octobre 2009 à 17 h 56 min

    Et bin ? Quoi ?
    Il est comment l’album Titi ?
    Bon , pas bon ? Ton avis nous intéresse…Malgrè qu’on s’en fout un peu et qu’on ira acheter l’album quand même !

  2. Le Soir

    15 octobre 2009 à 7 h 58 min

    la critique est dans le Mad (2 étoiles)

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