Alain Souchon présente son nouveau spectacle à douze reprises au Casino de Paris. Un concert sobre qui traverse les ans. Il sera au Forum de Liège le 4 novembre et le 16 janvier à Forest-National.
PARIS
DE NOTRE ENVOYE SPECIAL
Alain Souchon est chanteur. C’est ce que dit sobrement l’affiche de la Souche derrière son pied de micro. Pas de dates, pas de lieux. Ce n’est pas nécessaire tellement le succès est assuré. Le Casino de la rue de Clichy n’est pas peu fier de présenter, depuis mardi, à douze reprises le nouveau spectacle de celui qui remplira les plus grandes salles de la francophonie, tout au long d’une tournée qui passera l’hiver au chaud.
A 21 heures moins cinq, les lumières de la salle tout de velours rouge vêtue s’éteignent pour n’éclairer que l’écran blanc sur lequel défilent, avec la légende « Vu sur le web », les images de fans reprenant, avec plus ou moins de bonheur, les chansons du maître. Costume noir sur chemise blanche, celui-ci déboule entouré de quatre musiciens seulement, dans un décor en noir et blanc qui joue la carte de la sobriété. A l’image d’un début de spectacle s’ouvrant par l’antique « On s’aime pas ». Alain enfile les perles (de « Les regrets » à « Le baiser ») comme si le soleil n’était pas le seul à se sentir nerveux (« Petit tas tombé »). Il faut que passent les sujets graves (« C’est déjà ça » et « Elle danse », sur le même sujet, à dix ans d’écart) et une autre rareté (« Saute en l’air ») pour qu’Alain se détende un peu et raconte ces fameux apartés en forme de sketch. De celui des filles à queue de cheval qui lui font perdre tous ses moyens à celui consacré à son frère Laurent Voulvy que tout le monde, jaloux, veut lui ravir. Il a trouvé un truc pour se le garder. « Sous les jupes des filles » et « L’amour à la machine » devancent les nouvelles pour dames de « Somerset Maugham » et le magistral « Et si en plus y a personne ». Souchon aime aller rechercher des pépites oubliées (comme « J’ai perdu tout ce que j’aimais ») ou non (« Rive gauche »). Et puis il nous raconte qu’il est allé voir ses collègues sur scène pour découvrir le geste inouï qui déclenche des trucs fous. Son truc à lui est plus simple : transformer en karaoké « Quand j’serai k.o » et « Foule sentimentale ». Et ça marche !
Le public ne se gêne pas et ce ne sont pas les arrangements fidèles du guitariste et chef de troupe Michel-Yves Kochmann (revenu de La Nouvelle Star) qui vont le déranger. Avec Ludovic Bruni, l’autre guitariste, il tisse une véritable dentelle autour des chansons immortelles du grand frisé. En rappel, le cœur des troupes chavire avec « La vie ne vaut rien » suivi de ce qui n’est pas une chanson mais un souvenir, dit-il (« J’ai dix ans »), avant d’accueillir sur scène son inséparable Laurent pour un duo guitare-voix de Simon & Garfunkel (« Feeling groovy »). Pour terminer par le plus beau canon de la chanson française : « Rame », renforcé par Laurent. Et clôturer ainsi deux heures de bonheur simple, sans prise de risques sans doute, sans même de mise en scène mais avec la force indestructible de chansons belles et fières. Qui se suffisent à elles-mêmes.
THIERRY COLJON
Alain Souchon sera au Forum de Liège le 4 novembre et le 16 janvier à Forest-National. Infos : www.alainsouchon.net
Chansons interprétées par Alain Souchon ce mardi 20 octobre au Casino de Paris :
On s’aime pas
Des regrets
Le baiser
Petit tas tombé
Parachute doré
C’est déjà ça
Elle danse
Saute en l’air
Pardon
Ecoutez d’où ma peine vient
Caterpilar
La compagnie
Sous les jupes des filles
Les saisons
L’amour à la machine
Somerset Maugham
Et si en plus y a personne
J’ai perdu tout ce que j’aimais
Rive gauche
Quand j’serai k.o
Foule sentimentale
La vie ne vaut rien
J’ai dix ans
Feeling groovy
Rame
zaza
22 octobre 2009 à 21 h 55 min
12 fois le Casino de Paris ? Quand les membres de Ghinzu auront atteint son âge plus que respectable, ils feront 50 fois le Casino. Les paris sont ouverts.