Mercredi soir, la belle Norah Jones a répondu à l’invitation du “Soir”, de Classic 21 et d’EMI et s’est produite devant 250 personnes (gagnantes de concours), dans l’intimité de l’ABClub.
Cela la change de Forest-National et à son arrivée sur scène, à 21 heures tapantes, la chanteuse new-yorkaise ne peut masquer sa surprise d’avoir une partie du public à moins d’un mètre d’elle. « On se croirait dans mon salon », glisse-t-elle, avec ce charme renversant. Étrennant sa nouvelle coupe de cheveux courts et un bustier noir qu’elle passera son temps à remonter (hum…), Norah est craquante à souhait. Ses yeux noirs sont aussi étincelants que ses lèvres rouges et entourée de son nouveau groupe, elle est toute heureuse de livrer son premier vrai concert de l’année. C’est elle qui le dit.
En terme de nouveaux musiciens, il est difficile de ne pas remarquer Joey Waronker à la batterie et Smokey Hormel à la guitare électrique : ces deux-là ont joué avec les plus grands, de R.E.M. à Beck, pour le premier, de Johnny Cash à Joe Strummer pour le second. Flanquée de sa fidèle guitariste-choriste, d’un bassiste et d’un claviériste, Norah passe de la guitare au clavier pour rester 80 minutes sur scène, se montrant ainsi beaucoup plus généreuse que lors de son précédent show-case « privé » à Flagey.
Non seulement, elle nous livre de très belles versions intimistes des chansons de son dernier album The Fall (actuellement en tête des ventes d’albums), qu’elle est là pour promouvoir, mais, en bonus, elle nous offre « Come away with me » et, en final, un « Don’t know why » magique, seule au piano. A ce moment-là, on a entendu le glissement des ailes d’un ange. Et Norah est repartie comme elle est venue : avec le plus rayonnant des sourires. Le 5 mars 2010, la chanteuse entame sa tournée américaine qui se termine le 15 mai. L’Europe, ce sera pour plus tard…
THIERRY COLJON