Première parisienne, au Zénith mardi, pour Jacques Dutronc. Fidèle à son image cool, l’artiste reprend sur un ton rock ses plus grands succès. Sans nouveautés. Quarante ans plus tard, les grands airs du gentleman chanteur n’ont rien perdu de leur actualité. Il sera le 12 mars à Forest-National.
PARIS
DE NOTRE ENVOYE SPECIAL
Avant même d’être sur scène, le Corse d’adoption rappelle que rien ne le changera jamais. Qu’il n’en fait qu’à sa tête et que c’est à prendre ou à laisser. Le « Calvi blues » du trio Tao-by formé par des amis du coin, on le lui laisse. Juste bon à animer une fête bien arrosée. Quand c’est à son tour de monter sur scène, on le retrouve, peinard, assis dans un fauteuil. Toujours cette image du (faux) fainéant alors qu’en réalité, Jacques est un bosseur. Pas même le temps de fumer un cigare durant les 105 minutes de son nouveau spectacle. Qu’il ouvre, comme il l’avait terminé il y a dix-sept ans, par « Et moi, et moi, et moi ». Son groupe n’a pas trop changé. Erdal Kizilcay est toujours son directeur musical et guitariste. Jannick Top tient la basse et Bernard Arcadio les claviers. Les éclairages sont de l’incontournable Jacques Rouveyrollis. Tout le monde est habillé en noir et seuls de grand miroirs reflètent la lumière.
Le ton est malgré tout plus rock, plus métallique. Avec, dans les intros, des allusions à peine voilées aux Stones (« Qui se soucie de nous ») et à Bowie (« La fille du père Noël », comme l’avait déjà souligné Arno en compagnie de BJ Scott).
Avec « L’opportuniste », Jacques avoue que celle-là, comme beaucoup d’autres écrites il y a quarante ans, n’a rien perdu de son actualité. « Pensez à qui vous voulez », lance-t-il goguenard.
A côté des titres inévitables (« J’aime les filles », « Les cactus », « Il est cinq heures, Paris s’éveille » avec la choriste-flûtiste Sophie Braconnier), on est malgré tout content de retrouver « Les play-boys », « Gentleman cambrioleur » ou « Fais pas ci fais pas ça » absents du Casino de Paris 1992.
On l’aime quand il va rechercher « Le plus difficile » (1967) ou « Le petit jardin » (1972), deux perles de Jacques Lanzmann. Pour les chansons les plus récentes, il se contente de « Tous les goûts sont dans ma nature », en duo avec Etienne Daho, ou de « Madame l’existence ». Mais on souffre quand il nous rebalance l’insupportable « Compapade » suivie du ballet de balais de « Merde in France (cacapoum) », relevé cette fois par la danseuse de petite taille Stéphanie Lhorset tout droit sortie du film Freaks.
Au bout de 90 minutes, Jacques revient pour dire que les répétitions sont terminées, que le concert peut commencer et de fait, il bisse « Et moi, et moi, et moi », « La fille du père Noël » et « Les cactus ». Comme un débutant à cours de matière. Ça, seul Dutronc peut se le permettre. Finalement, sans réellement surprendre, Jacques Dutronc nous a offert un bon concert, avec ses hauts et ses bas. Fidèle à lui-même et à son répertoire exceptionnel, il prouve qu’un artiste peut vieillir aussi bien que ses chansons.
Jacques Dutronc sera en concert à Forest-National le 12 mars. Infos www.c-live.be
SET LISTE
Voici, dans l’ordre, les chansons interprétées le mardi 12 :
Et moi, et moi, et moi
On nous cache tout, on nous dit rien
Comment elles dorment
Qui se soucie de nous
La fille du père Noël
L’opportuniste
Gentleman cambrioleur
L’hymne à l’amour (moi l’nœud)
Le plus difficile
La nappe du restaurant
Tous les goûts sont dans ma nature
J’aime les filles
Les play-boys
Fais pas ci fais pas ça
Madame l’existence
Les cactus
Le petit jardin
Il est cinq heures, Paris s’éveille
La compapade
Merde in France (cacapoum)
Et moi, et moi, et moi
La fille du père Noël
Les cactus
[vimeo 6606034]
[youtube aFhv9q97kqc]
[youtube Whz0actt9z8]
OL
13 janvier 2010 à 14 h 09 min
Pour l’absence du cigare, les intégristes de la DNF y sont pour qqch…
http://www.paperblog.fr/2703680/jacques-dutronc-une-tournee-avec-cigare/
Corto
14 janvier 2010 à 11 h 13 min
“La danseuse de petite taille”, quelle expression grotesque! Au moins La Libre ose encore parler de “danseuse naine”, ce qui est finalement bien plus joli. Le ridicule ne tue plus, heureusement pour les journalistes du Soir.
chipito bernardez
14 janvier 2010 à 19 h 10 min
C’est nain porte quoi 😀
Denis
15 janvier 2010 à 23 h 37 min
oh, si le ridicule tuait, au moins, ça ferait de la place.
zaza
17 janvier 2010 à 1 h 38 min
Cette histoire de cigare, c’est du pur délire.
ridicule et demi
17 janvier 2010 à 20 h 22 min
@ Denis : vu l’état de ton blog, le constat vaudrait-il pour toi?
OL
18 janvier 2010 à 1 h 28 min
tout a fait Zaza, c’est les mêmes qui ont fait effacer la pipe de Tati ou la clope de Gainsbourg sur les affiches… sans compter l’attaque en justice d’un forum d’amateur de cigare…
rousseau
14 février 2010 à 14 h 57 min
j’ai pas vu hier mr dutronc avec son cigare,la loi évin l’en à sûrement dissuadé!!sic,l’état de droit..
Enfin,autrement du trés beau spectacle et des pointures pour ces textes qui restes toujours des classiques tel il est cinq heures,on nous cache tout,on nous dis rien,sic la retraite à 70 balais!! enfin, un collectif d’artistes émouvants et trés pro!
Bravo et encore Merci!!
on vous souhaite une super tournée,Merde in France comme toujours Mr Dutronc pour vôtre last tour!!
hervé
Saraki
16 septembre 2010 à 23 h 25 min
Au moins, sur ce site, il donne son nom! C’est un progrès par rapport aux autres articles sur lesquels je voulais justement retrouver cette info… c’est ça qui est du plus mauvais goût! Moi, je l’ai trouvé pleine d’humour et elle se sert de l’originalité que lui confère cette caractéristique physique. Elle a un rire exceptionnel! J’aime ^^