The Bundles : Monsters of Anti-Folk

bundles.jpgQuand la patronne des regrettés Moldy Peaches s’associe à Jeffrey Lewis, ils accouchent des Bundles, et d’un disque qui change la vie.

The Bundles, c’est un truc qui fermente depuis des années. Projet barré de joyeux rêveurs illuminés, ce groupe canalise la folie douce de quatre énergumènes qu’on n’imaginait pas forcément ensemble. Kimya Dawson, patronne des regrettés Moldy Peaches, s’associe à Jeffrey Lewis, « dessinateur/chanteur/politiqueur », pour une virée azimutée en compagnie d’Anders Griffen (connu pour avoir été le batteur-moteur des premiers tours de Regina Spektor) et Jack Lewis, le frère de l’autre. The Bundles est une bande de troubadours modernes, de vrais utopistes persuadés de la beauté du monde, de l’amour et de l’humour. En 2010, on peut encore rire de tout et profiter de la vie : ça ne va pas nous flinguer ! Le message est limpide, hédoniste, totalement surréaliste.

Sur ce premier album éponyme, The Bundles harponne l’anti-folk par les fesses et revendique l’hérédité d’un style qui a indéniablement – et durablement ? – marqué ce début de siècle. Sans les Moldy Peaches, Pete Doherty serait peut-être clean (écouter sa reprise prophétique de ‘Who’s Got The Crack’) et Adam Green encore en train de repasser ses chemises de Robin des Bois. Sans Dawson et Lewis, pas une seule Soko sur les ondes radio, pas de bande son idéale pour « Juno ». ‘The Bundles’ synthétise les codes d’un genre qui doit autant à la ville qu’à la cambrousse, autant au folk qu’au punk. Ici, dire que ça chante juste serait totalement faux. C’est déglingué, complètement à côté, mais le tout repose sur un supplément d’âme que peu peuvent aujourd’hui revendiquer. Mis en boîte (à savon) en trois jours, cet album laisse glisser des mélodies maladroites et décalées, soufflées en chœur par des gamins de 40 balais. Anti-coup de vieux, anti-folk, anti-prise de tête, voilà un disque fait de petits riens, mais qui change la vie. Du tout au tout.

 Nicolas Alsteen

Liens utiles :

L’histoire du punk dans sa version anti-folk par Jeffrey Lewis :

http://www.youtube.com/watch?v=88QLxLHQW_M

Une brève biographie de Barack Obama par Jeffrey Lewis :

http://www.youtube.com/watch?v=JOZYtSPNwok

Reprises des Moldy Peaches dans Juno :

http://www.youtube.com/watch?v=nBDbUVXXp-U

The Moldy Peaches : “Who’s Got The Crack” :

http://www.youtube.com/watch?v=xVgyccBOpEc


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3 Comments

  1. Noah Dodson

    29 mars 2010 à 10 h 31 min

    Yes!!

    En esperant que ce ne soit pas une version anti des Monsters of Folk, parce que ces monstres-la ne volent franchement pas tres haut.

  2. Glazart

    27 avril 2010 à 12 h 36 min

    The Bundles seront sur la scène de Glazart, Paris 19, le 21 Mai en compagnie de “A Sunny Day in Glasgow”.

    Plus d’infos ici: http://www.glazart.com/the-bundles-a-sunny-day-in-glasgow/

  3. Amik

    4 juin 2010 à 16 h 08 min

    Jeffrey Lewis pose un jalon supplémentaire dans une carrière impeccable et intègre. Sans conteste un des artiste les plus intéressant des deux dernières décennies!
    Cet artiste est de ceux qui change une vie, nous pousse à nous lever le matin.

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