Après six ans d’un long silence discographique, les rappeurs californiens de Cypress Hill sont de retour aux affaires. Ce jeudi 16 avril, au SOB’s, le mythique club latino de New York, Cypress Hill a présenté quelques extraits de « Rise up », parmi de nombreux classiques, devant 400 privilégiés extatiques. Le Soir y était.
« Rise up », qui sortira chez nous ce lundi 19 avril, est leur huitième album. C’est aussi le premier pour le compte de Priority Records, le label de Snoop Dogg. Entre chansons engagées et plus politiques et hymnes cannabiques et festifs, le nouveau Cypress Hill convie également à la fête de nombreux invités dont Tom Morello ou Everlast.
Quasi vingt ans après avoir fait le tout premier concert de leur histoire dans le temple latino de la Grosse Pomme, B-Real, Sen Dog, Eric Bobo et Julio G (qui remplace Muggs) foulaient à nouveau la scène minuscule du SOB’s. L’ambiance était, vous l’imaginez aisément, à la fraîche avec un public 100% hip hop dont une bonne moitié de Latinos. Alors que leur “Rise up” de nouvel album sort ce lundi, les Cypress Hill (pas loin de 20.000.000 d’albums écoulés de part le monde, quand même !) se produisent lors de rares concerts en club dans quelques villes américaines. Histoire de faire monter la sauce, bien sûr et de rappeler qu’après six ans d’absence discographique, ce formidable groupe de scène en a encore sous le coude.
Il est un peu plus de 22 heures et le Sob’s est déjà bien parfumé de volutes d’herbe lorsque Cypress Hill fend le public et grimpe sur les planches. C’est « Light it up » -premier des quatre nouvelles chansons jouées ce soir- qui débute les hostilités. Un morceau dans la plus pure tradition Cypress Hill. Comme nous le confiait ce mercredi, dans les locaux de sa firme de disque, un B-Real extrêmement détendu : « Un jour, quelqu’un nous a dit que Cypress Hill se compose d’un tiers d’énergie rock, d’un autre tiers d’imagerie metal et d’un dernier tiers d’esprit hip hop ». C’est loin d’être faux lorsqu’on voit Cypress Hill en démonstration. Pas dupe, B-Real blague avec le public et balance quelques solides tubes dont pas moins de trois extraits de leur premier album éponyme : « How i could just a kill a man », « Latino lingo » et « Pigs ». Le concert de 75 minutes prend vite des allures de best of. B-Real sort un joint aussi gros qu’un bâton de chaise -c’est la coutume- et l’allume en entamant un « I wanna get high » fédérateur dans une ambiance du feu de Dieu.
Un groupe unique
La présence d’Eric Bobo, percussionniste de Cypress Hill depuis 1994 apporte l’indispensable groove aux compositions. Ses tapis de percussions frénétiques font, et ce n’est qu’un exemple en passant, décoller le facétieux « Dr Greenthumb » ou l’entêtant « Illusions ». Le public n’en perd pas une miette et ne se gêne pas pour photographier ou filmer le groupe sous toutes les coutures. Et personne n’y trouve à redire. La proximité des lieux -c’est un peu comme si Cypress Hill jouait à l’Orangerie du Botanique- nous permet de voir que le groupe s’amuse réellement sur scène. Et ce, comme au premier jour. À l’inverse d’un Mos Def qui débarquait récemment à Gand avec deux heures de retard pour offrir, le mot est faible, le minimum syndical, Cypress Hill fait preuve depuis toujours d’une incroyable générosité.
Les autres nouveaux morceaux passent également bien l’épreuve scénique y compris « Armada latina » qui n’est pourtant pas loin d’être le meilleur du nouvel album. Et «Rise up », sans la présence de Tom Morello retenu à Los Angeles, s’en tire également à bon compte. Le concert s’achèvera avec le tonitruant et métal « Superstar », preuve si il en est, de l’ouverture d’esprit d’un groupe finalement unique. À l’image d’un nouvel album qui résume les marottes musicales des Californiens depuis vingt ans déjà.
Philippe Manche, envoyé spécial à New York
Album Cypress Hill “Rise up” (Priority Records ; Virgin-EMI). Sortie ce 19 avril 2010.
Notre concours pour gagner des T-SHIRTS de Cypress Hill est clôturé.
Ce mercredi 21 avril, nous publierons dans Le Soir de larges extraits de notre longue rencontre new-yorkaise avec B-Real.
[youtube detVOuK8v-U]
Al
16 avril 2010 à 13 h 10 min
Cypress Hill ou la preuve que le débat rap vs rock/metal est complètement débile. A quand une telle ouverture d’esprit chez des rappeurs francophones connus ? A part Orelsan , ça n’arrivera probablement jamais !
ps : le titre c’est “rock superstar” et pas “superstar” 😉
StefM
16 avril 2010 à 13 h 49 min
@Al
l’album “Skull & Bones” comprend bien le titre “Superstar”: l’un version rap, et l’autre version rock.
thib
16 avril 2010 à 14 h 36 min
“Rise UP” ou comment Tom Morello en rouge sang vient imposer une nouvelle caricature d’un RATM en manque d’inspiration. Pastiche d’une révolution manquée…Cypress Hill t’a perdu ton âme.
chasseur immobilier toulouse
16 avril 2010 à 18 h 17 min
Jamais trop accroché avec ce groupe, il faudra que je réécoute…
zaza
16 avril 2010 à 22 h 30 min
Faut fumer de la ganja par brouettes entières pour ça, chasseur immobilier 😀
chasseur immobilier toulouse
17 avril 2010 à 0 h 57 min
Oui c’est surement pour ça….
C’est comme 2 rastas qui fument en écoutant du reggae et les effets dissipés se disent :”Mais qu’est ce que c’est que cette musique de merde….”
Mais j’aime beaucoup le reggae :o))
chipito bernardez
17 avril 2010 à 16 h 38 min
C’est bourrin comme musique et ça sent le festival d’été à plein nez ! 😮