MONTREAL
DE NOTRE ENVOYE SPECIAL
Aujourd’hui, plus que jamais, pour réussir dans le show-biz, il faut être un petit malin. C’est en tout cas l’impression que nous donne Benjamin Duterbe, jeune Tourangeaux issu des Beaux-Arts. Son truc à lui, c’est la soul vintage de la Motown sixties. Du coup, il prend le pseudo de Ben l’Oncle Soul et, pour se faire connaître, livre une version à la fois soul et reggae de “Seven Nation Army” des White Stripes.
Bingo, avant même la sortie de son disque, on ne parle que de celui qui revisite le répertoire soul traditionnel en écrivant (pour l’essentiel) en français. Avant son premier concert à Couleur Café, le 25 juillet, il était aux Francofolies de Montréal, dimanche soir, au Métropolis en première partie de Diam’s, qui lui a donné son premier coup de pouce, dit-il.
La salle n’est pas pleine mais quand ils débarquent à neuf sur scène (dont deux cuivres et deux danseurs), hyper lookés rétro, comme s’ils s’apprêtaient à fouler un terrain de golf à l’époque de Gatsby le Magnifique, il y a de quoi être impressionné.
Ouvrant par sa fameuse reprise de Jack White, Ben impose tout de suite un style et surtout une énergie très communicative. Il ne tient pas en place et les chorégraphies sont à la fois drôles et réussies, ça claque et ça déménage.
Les gimmicks sont légions et chaque chanson est entrecoupée d’un paquet de harangues pas toujours indispensables, mais ça soigne l’ambiance et le public montréalais lui fait un véritable triomphe.
De quoi chauffer la salle réfrigérée par l’airco pour l’arrivée de dame Diam’s tout heureuse de retrouver son public après trois ans d’absence.
Comme à l’AB, Mélanie est très en verve, pour ne pas dire bavarde. Normal, ceci dit, qu’elle explique ce qui lui arrive (double disque de platine, etc.) vu que l’album S.O.S. est autobiographique. Entourée de ses trois MC’s et de ses deux musicos-DJ’s, sur fond de couleurs africaines, Diam’s réussit surtout à bien communiquer avec ses chansons qui, de fait, sont comme un chapelet de tubes.
Dans l’avant-soirée, dimanche, dans une salle plus intime, Emmanuelle Seigner donnait son premier concert sur le sol canadien. La salle, là aussi, est loin d’être pleine (on peut dire que le GP de Formule 1 et la Coupe du Monde sont de sérieux concurrents!) mais le public semble compatir à la difficulté de la comédienne à chanter juste. Cela ira un peu mieux au fil du concert, surtout dans les plages les plus rock. Touchante de fragilité et de charme simple et naturel, Emmanuelle a néanmoins un problème de taille pour échapper aux notes fuyantes, parfois fausses, et pour avoir une réelle présence sur scène. En reprenant le Velvet (“Femme fatale”) ou Dutronc père (“On nous cache tout, on nous dit rien”), elle s’en sort pas trop mal mais quand il s’agit de reprendre les titres francophones de l’album Dingue, on se dit qu’en studio, la haute technologie peut dorénavant être miraculeuse.
Pour ceux que ça intéresse, Diam’s revient à Couleur Café et Emmanuelle Seigner aux Francofolies de Spa. THIERRY COLJON
vibram
21 juin 2010 à 9 h 42 min
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