Vanessa « naked », au Cirque

Prolonger sa tournée par quelques dates acoustiques, beaucoup l’ont déjà fait (Souchon, Raphael, Cali…). Vanessa Paradis, à son tour, après Forest-National et l’électricité pourvue par M, nous est revenue, mercredi, pour un seul concert au Cirque royal.



Comme elle le dit elle-même, il s’agit d’une nouvelle proposition, une façon de reprendre son répertoire tout en mettant en évidence les bois, les cordes, les peaux et la voix. Pour ce faire, elle a pu compter sur les arrangements délicats d’Albin de la Simone. Celui-ci, que nous avions découvert sur cette même scène, en compagnie d’Alain Souchon, était déjà de la tournée. Pianiste et arrangeur très recherché, il fait partie de la bande à M (on l’a également vu dans Le soldat rose) mais a également ses propres chansons jusqu’ici publiées sur trois albums absolument recommandables. Vanessa lui a d’ailleurs offert la possibilité, en première partie, seul au piano électrique, de livrer un bref aperçu de son univers à la fois tendre et cruel.

Qui dit set acoustique – « naked » pourrait-on dire, comme encore récemment Nick Hornby et sa Juliet – ne signifie pas pour autant minimalisme musical : c’est entourée de huit musiciens, dont un quatuor à cordes, que débarque, moulée dans son jeans, Vanessa. Mettant provisoirement en sourdine son côté rock’n’roll, la chanteuse met en avant la beauté de ses chansons et de cette voix pas si petite que ça. Puisant essentiellement dans ses albums Bliss et Divinidylle, elle n’hésite pas à rester longtemps assise, allant jusqu’à reprendre seule à la guitare « Jackadi ».

Les tons sont chauds, l’ambiance intimiste et le public vite conquis par une chanteuse nature tout au service de ses chansons. La réussite d’un tel concert tient aussi aux réarrangements d’Albin de la Simone. On dirait qu’il est allé chercher dans son grenier à souvenirs les instruments de son enfance. Chaque chanson est agrémentée d’une sonorité originale, inédite. « Joe le taxi » par exemple connaît une nouvelle jeunesse, autrement plus mature. Le temps d’une reprise (« Le temps de l’amour »), Vanessa termine sur un mode plus rythmé (« Divine idylle » et « Tandem ») avant de nous revenir une dernière fois avec son dernier single offert par Gaëtan Roussel, « Il y a ».
Cet été, Vanessa a choisi de faire les festivals d’été en plein air. Cette première belge, en salle de moyenne capacité, c’était donc un vrai cadeau. Qu’on a apprécié comme il se doit.

THIERRY COLJON

La setlist du concert

Pourtant
Que fait la vie
Junior suite
Scarabée
Dans mon café
Marylin & John
Chet Baker
Bliss
St Germain
Jackadi
When I say
La mélodie
Sunday Mondays
Joe le taxi
Be my baby
Le temps de l’amour
Les revenants
L’incendie
La vague à lames
Dis-lui toi que je t’aime
Divine idylle
Tandem
Il y a


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3 Comments

  1. sand

    24 juin 2010 à 15 h 35 min

    J’y étais. Waouh ! Un peu calme et feutré au début (trop à mon goût parfois), plus “punchy” à la fin. En effet, des arrangements pas piqués des vers, des reprises de chansons-phares et de petites perles que certains ont découvert. Une voix pas du tout faible comme certains le penseraient et une justesse vocale en live à faire pâlir beaucoup de chanteurs soit-disant pro. Les dimensions et l’acoustique du Cirque Royal convenait particulièrement bien à cette formule. Bref, un super bon moment !

  2. Sabine

    24 juin 2010 à 16 h 42 min

    Vraiment un super concert, ambiance intimiste de par la salle, l’éclairage, etc. Voix superbe, absolument superbe. Un tout bon moment !

  3. Hugo

    24 juin 2010 à 18 h 33 min

    Superbe chanteuse. Un de ses meilleurs concerts. Voix et textes mis en valeur par des mélodies recherchées, des instruments dénichés.
    N’ai pas vu de pub à Bruxelles mais concert archi complet.

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