Baloji en vainqueur

Un concert de Baloji, ça se termine le plus souvent en danse frénétique. La performance d’hier après-midi sous la tente Univers n’a pas fait exception. Même si le tout a eu un peu de mal à démarrer.

Au troisième jour, le soleil est lourd… de plus en plus lourd. Le festivalier n’est plus aussi énergique que vendredi, et tout ça se sent devant les scènes. Plus trop le courage de hurler son enthousiasme, tout au plus quelques pas de danses pour maintenir les Positive Vibrations. Baloji a pourtant vaincu le mauvais oeil. Si le concert a eu un peu de mal à s’emballer, le final de «Tout ça ne vous rendra pas le Congo» s’est étendu sur une bonne dizaine de minutes de danse frénétique!

Ça avait débuté dans la douceur. Au calme. A l’ombre sous la tente. Les morceaux de «Kinshasa Succursale» s’enchaînant dans la bonne humeur, même si ils ont souffert un tantinet d’une sono pas toujours à niveau. Aussi, on aimerait par moment que le groupe sorte un peu du cadre imposé par les chansons. Il y a un côté un peu trop sage peut-être dans l’orchestration. Enfin, tout ça ne durera qu’un temps. Dès l’entame de la deuxième demi-heure, c’est solo de basse et hurlements à tout va, Baloji a bien compris qu’il devait aller chercher le public et il va au charbon. Les sons chauds reprennent le dessus, rumba, soul, funk, hip-hop, le chaudron s’enflamme. Une version de «Karibou Ya Bintou» comme un blues vaudou qui se termine dans la vitesse et le rythme. Une pause soul tout en mélodie («De l’autre côté de la mère») avant un épique et ultime «Tout ça ne vous rendra pas le Congo», chemin vers la rédemption, titre définitif qui retourne la tente Univers. Baloji a gagné la partie. Il quitte la scène sous sous les ovations d’un public à l’énergie retrouvée.

Didier Zacharie


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