Perdre du poids en festival, c’est possible : après une crasse fricandelle, rien de tel qu’un bon Bloody Beetroots pour évacuer toutes les toxines. Vidéo
Prenez trois Italiens (Bob Cornelius Rifo, Edward Grinch et Tommy Tea), mettez-leur des cagoules de Venom (le « méchant » Spiderman) et faites péter les grosses basses et les riffs punk à la Refused (leur remix de « New Noise »). Du « nouveau bruit », ouais : un mélange d’Ed Banger (pour le côté « Party Harder »), d’esthétique rockab’ et de poumtchak qui claque bien sous les aisselles : les Bloody Beetroots préfèrent la crasse à la dentelle, le hardcore au disco, « Seek & Destroy » plutôt que Celentano.
Les ados de Werchter, agglutinés dans ce Marquee cocotte minute, kiffent grave : c’est toujours plus marrant qu’un Muse qui singe Queen et Wagner, ou qu’un trop-plein de laxatif (XX, Stereophonics, Midlake, victimes du thermomètre). Bloody hell, ce qu’il fait chaud là-dedans ! Et ce n’est pas les Crookers, encore des transalpins, qui vont calmer la donne : on reprend donc les mêmes beats (ou presque), et on en remet une couche. L’Italie, nouveau pays de cocagne d’une électro 2.0, à l’heure de Facebook (ce titre, « Tons of Friends ») et de la trance tête de gondole ? Alors on danse évidemment…
Avant de rejoindre la Main Stage et d’en finir avec Faithless, qui comme tous les deux ans fait sauter toute la plaine sur ces hymnes binaires (« God is a DJ », « Insomnia », « We Come 1 », « Sun to Me »,…). « Et là tu t’dis que c’est fini car pire que ça ce serait la mort » : ça tombe bien, il va faire jusqu’à 37 degrés ce vendredi. Sortez les canadair !
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Grégory Escouflaire