Muse, gros son du jour

Muse - Werchter 2010Matthew Bellamy, Dominic Howard et Chris Wolstenholme, c’est un peu le Queen de 2010. Une orgie de décibels comme dans les seventies, mais revue et corrigée par la téléréalité, les blockbusters de science-fiction hollywoodiens, le réchauffement climatique et le Dr Fuentes.

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Muse, c’est en tout cas trois mecs qui s’amusent (du moins, on l’espère) à faire dans le démesuré. A tutoyer le cliché. Il fallait le voir, ce jeudi, le Bellamy dans son costume total look argenté, glissant sur les genoux en balançant les riffs de « New born » après avoir troqué pour une guitare rouge la double neck avec laquelle il avait entamé son concert… Pendant ce temps-là, penché sur sa basse, Chris attaque une énième clope. Et Dominic s’escrime sur son drumkit étincelant. Sans oublier l’indispensable piano translucide, auquel le chanteur va s’asseoir une fois envoyées les dernières notes de « Map of the problematique ». Ces types, éminemment gentils au demeurant, n’ont pas peur de la grandiloquence. Pas plus à Werchter qu’ailleurs, même si l’impact sonore est quelque peu plus dilué, grand air oblige. Encore que…

Ce soir, côté décor, exit les colonnes mobiles de la dernière fois. En fond de scène, un puzzle d’écrans hexagonaux, inspirés par le motif illustrant The resistance. Visuellement, c’est toujours soigné, mais moins spectaculaire que pour le show vu en novembre dernier au Sportpaleis. Setlist identique cela dit, à « Bliss » près, moyennant quelques réaménagements dans l’ordre des titres puisqu’il n’est plus obligatoire de tout miser sur le dernier album en date, et un court clin d’œil aux « Portes du pénitencier » qui bientôt vont se refermer. Pardon : « House of the rising sun ». En clair :du Muse.

En guise de préambule à cette première tête d’affiche, nous avions droit à quelques minutes de papotage avec Dominic. Papotage moultes fois retardé, au point de bien bousiller l’horaire de travail pépère initialement prévu par bibi. C’est l’intéressé qui a fini par lâcher le morceau : il a voulu voir Phoenix avant de faire ses devoirs de promo… « J’aime leur mélange des styles. C’est un peu rock’n’roll, indie par moments. Ils ont de belles compositions. Ils me rappellent aussi les Strokes, que j’aime beaucoup pour la qualité de leur écriture. Phoenix, c’est aussi de belles mélodies, avec un peu d’électronique… Je trouve que c’est un mélange qui tient joliment la route. »

Bref, on l’aura compris : Muse est un groupe où l’on ne stresse pas, ce qui est bien le moins, quand on considère la courbe ascendante qu’il suit à l’heure actuelle. « L’album a bien marché, reprend le batteur, ce qui nous procure une certaine fierté vu que nous l’avons produit nous-mêmes. Et les concerts prennent de plus en plus d’ampleur. C’est à se demander ce qui nous arrive! » Uh ? N’exagérons rien non plus !

Quoi qu’il en soit, en festival, le trio prend le temps d’aller zyeuter les collègues à l’œuvre. « En général, j’essaie toujours d’en voir quelques-uns. Tout dépend de l’heure à laquelle vous arrivez sur place, de l’organisation… Ici, j’ai donc vu Phoenix, récemment, j’ai pu voir Paramore en Norvège. Ils sont cool. Je ne les avais jamais vus. A Glastonbury, nous avons eu l’occasion d’écouter pas mal de choses, d’autant que nous y sommes restés pour le week-end. Dead Weather, c’était génial, mais le meilleur, pour moi, ça a été Stevie Wonder. Fabuleux ! »

Didier Stiers

Setlist
– Uprising (riff version)
– Supermassive blackhole
– New born
– Map of the problematique
– Bliss (long version)
– Nishe
– United States of Eurasia
– Feeling good
– Undisclosed desires
– Resistance
– Hysteria
– Time is running out
– Starlight
– Stockholm syndrome

Rappels
– Plug in baby
– Knights of Cydonia (Co2)


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3 Comments

  1. Fred

    2 juillet 2010 à 12 h 33 min

    De loin le meilleur concert d’hier… Muse reste une valeur sûre, une super show, un bon mix nouvel album/anciens morceaux et un bon son!
    Faithless par contre…

  2. milou

    2 juillet 2010 à 18 h 08 min

    Mais qu’est-ce qu’ils ont à toujours s’arrêter par chez nous. Toujours aussi pompier (voire mauvais), ce groupe..

  3. milou

    2 juillet 2010 à 18 h 12 min

    arf toujours aussi pompier (voire mauvais), ce groupe. Allez, à l’année prochaine!

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