Yeasayer : le synthétique, c’est chic

Samedi en début d’après-midi, les New-yorkais de Yeasayer dégourdissaient un public passablement échaudé par deux jours de festival à plus de 30°. Et, sous la Pyramid Marquee, les gens sont plus cuits que chauds. Mais Yeasayer assure l’essentiel : des tubes rock co(s)miques, ouvertement influencés par les productions dance et disco du début des nineties.

Repéré sur les radars en 2007 avec l’album « All Hour Cymbals », Yeasayer s’offre quelques incursions (« 2080 », « Sunrise »), plus rock et psychédéliques, dans ce premier effort. Ailleurs, le groupe défend les couleurs du dernier « Odd Blood », disque plus synthétique. Pour ne pas dire bling-bling. Malgré quelques détours anecdotiques, le gang de Brooklyn lâche des hits outranciers, diablement efficaces (« Rome » ou l’ultime « Ambling Alp »).

Il y a peu, le bassiste Ira Wolf Tuton nous expliquait sa théorie : « C’est mieux d’être meilleur sur scène que sur album ! Franchement, quand on aime un disque, on s’attend toujours à retrouver son énergie lors des concerts. De nombreux groupes peinent à retranscrire cette excitation sur scène. Il n’y a rien de plus décevant… Le pire pour un groupe, c’est d’être mauvais devant son public. Quand les gens viennent voir Yeasayer en concert, la bonne surprise est toujours au rendez-vous. » A l’heure du second album, sa thèse tient mieux que jamais la route : Yeasayer, c’est vraiment mieux sur scène.


Nicolas Alsteen


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