Rammstein et la science de la fiction

 100704ramstein_blairon.JPGCette année, plus que jamais, Rock Werchter joue la carte du raffinement et de la subtilité. Après Muse et Faithless le premier jour, Green Day le second, samedi, c’est Rammstein qui, du haut de l’affiche, enfonce (bien violemment) le clou.

Bing, bang, boum : les Allemands déglinguent ferme ! Le dernier « Liebe Ist für Alle Da » sous le bras, le groupe teuton s’en va troubler la langue de Goethe. Poésie quand tu nous tient… Pour son troisième passage sur la grande scène de Rock Werchter (petit joueur si on s’en réfère aux sextuples apparitions de Metallica, Placebo et Chemical Brothers), Rammstein est toujours animé par le feu. C’est le moins que l’on puisse écrire…

Dès l’entame des négociations, le metal industriel des Berlinois se heurte à une débauche d’effets pyrotechniques folkloriques (fontaines ardentes, arc à flammes, canon à mousse, divers incendies, etc.). Le son est lourd, puissant. Le groupe enchaîne les tubes (« Rammstein », « Links 2,3,4 », « Benzin », « Du Hast »). Clou du spectacle : un vrai faux fan monte sur scène et danse aux côtés du groupe. Là-dessus, ni d’une ni deux, Till Lindemann dégaine un lance-flamme et immole le gaillard qui, en feu, arpente la Main Stage.

Dans le public, on est abasourdi, presque bluffé. C’est le grand cirque métallurgique, un vrai spectacle de haut-fourneau. Bon, par contre, promis, pour la finesse et davantage de tendresse, on repasse aujourd’hui. Bon pied, bon œil et toujours chaud comme une baraque à frites (boulettes, fricadelles et autres joyeusetés diététiques) !

Nicolas Alsteen


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