The Black Keys : Band of Brothers

black_keys7.jpgMeilleur concert du week-end? En moins d’une décennie, le blues rock crasseux des Black Keys est passé du garage à l’étage supérieur : Main Stage, le dimanche, sur la plaine de Werchter.

Sur scène, le duo d’Akron, Ohio, ne cesse d’élargir son territoire. Rock, rythmiques hip hop (les deux compères viennent de se frotter à la crème du genre sous la bannière de l’indispensable projet « Blakroc »), soul ou blues, plus rien ne semble effrayer le duo américain. Patrick Carney s’acharne derrière la batterie. A ses côtés, le chanteur Dan Auerbach agresse sa six cordes.

Sous un soleil caniculaire, le guitariste débite ses riffs cramés. Dans le public, forcément, on fond. On dégouline. Ces deux-là ne ménagent pas les gens : ils ne cherchent pas à plaire. En six albums, les Black Keys n’ont jamais cessé d’évoluer, d’accumuler les génomes nécessaires à une prodigieuse métamorphose. A cet égard, le dernier « Brothers » est un fameux condensé de l’histoire du rock yankee.

Sur les nouveaux morceaux (« Everlasting Light », « Next Girl », « Sinister Kid », « Tighten Up »), on passe de deux à quatre musiciens. Une basse et un clavier en plus, les Black Keys se font plus soul, plus langoureux. Le jeu de guitare, lui, est rugueux, sexy. Puissant. Allez, soyons fous : Dan Auerbach est un guitar hero, un vrai, dans la lignée des Jack White et Jimi Hendrix. En démonstration sur « She’s Long Gone », il donne matière à Patrick Carney pour assommer ses fûts. Le set se resserre autour du duo et s’achève dans le brasier d’« I Got Mine ».

Concert énorme pour le coup.
Nicolas Alsteen


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1 commentaire

  1. Chasseur Immobilier Lyon

    5 juillet 2010 à 9 h 51 min

    Un peu comme The White Stripes ce duo est très influencé par le blues rock avec un son très roots.
    Le fantôme du grand irlandais Rory Gallagher n’est pas bien loin…

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