I Am Kloot, coudes serrés

07_kloot.jpgSans faire de vagues, le trio de Manchester nous revient, enfilant dans « Sky at night » une dizaine de nouvelles perles pop.

Comme à leurs débuts, pour l’album Natural history en 2001, ils ont refait appel aux services de Guy Garvey et Craig Potter, voix et clavier d’Elbow. Mancuniens comme eux et amis. Résultat : Sky at night, soit dix compositions délicatement mélancoliques comme il n’y a apparemment qu’outre-Manche qu’on sait en écrire. Tout ça valait bien une petite interview au cœur de Bruxelles. Le chanteur John Bramwell étant parti à la recherche de bagages et de papiers égarés, c’est Peter Jobson, le bassiste, qui s’est chargé de répondre à nos questions…

Pourquoi cette envie de vous faire produire une nouvelle fois par Guy Garvey ?

L’amitié a un rôle là-dedans, et puis ça nous avait énormément plu la première fois.

Ces « retrouvailles » ont eu lieu dans un autre contexte que celui d’il y a dix ans ? Vous avez tous évolué, par exemple…

Notre premier LP est né d’une magnifique période, pour nous, très créative. Et ici, nous nous retrouvons avec Guy et Craig, deux bons amis pour lesquels nous avons en outre énormément de respect. Pour leur musique, pour ce qu’ils ont acquis comme technique au fil des ans en enregistrant leurs propres albums, et plus particulièrement The seldom seen kid. Quand ils ont fait ce disque-là, ils étaient un peu dans la même situation que nous pour Sky at night : ils avaient acheté de l’équipement, appris à l’utiliser, mais n’avaient plus de contrat et plus d’argent car tout avait été investi dans ce matériel.

Vous n’aviez plus d’argent ?

Mais nous avions des amis ! Et du temps ! Du début à la fin du processus, nous avons passé près de dix-huit mois en studio, même si en concentrant tout ça, ça en fait à peu près deux. Pour nous, ce fut une période plutôt saine, finalement. Enregistrer, puis s’occuper d’autre chose, sans emporter l’enregistrement avec soi à la maison pour constamment revenir dessus et se demander comment changer telle ou telle chose… Ça nous a permis de préserver la fraîcheur.

Par où avez-vous entamé le travail sur ce nouvel album ?

Nous avions déjà quelques morceaux, des compositions que nous jouions dans notre local de répétition. J’en ai fait écouter l’une ou l’autre à Guy. Il avait aimé s’occuper des arrangements de cordes sur leur dernier album en date. Il est génial, pour ça : il les chante, il ne prend pas de notes… Je lui ai notamment fait écouter « To the brink » : il m’a répondu qu’il adorerait s’occuper des arrangements. Et dans ma tête, je me suis dit qu’il fallait qu’on puisse l’avoir pour produire tout le disque.

Des cordes, ça ne risquait pas de sonner un peu prétentieux ?

Nous n’avions pas l’intention d’en mettre dans chaque chanson. Mais pendant l’enregistrement, chaque fois que quelqu’un avait une idée, on l’essayait. Johnny arrivait constamment avec des mélodies, par exemple… Ici, depuis que Guy avait entendu « To the brink », il avait été décidé de travailler de manière très classique, traditionnelle, un peu à la Sam Cooke. C’est vraiment lui qui est venu avec l’idée des cordes. Personnellement, j’aime bien, mais je sais qu’elles peuvent desservir quand on en abuse. Elles ont donc été limitées à trois titres sur l’album.

Didier Stiers

– En concert le 9 juillet au Cactus Festival, à Bruges
– Album: Sky at night (Pias – Sortie le 12/7)

http://www.myspace.com/iamklootmusic

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