Les Ardentes, c’est parti

09_missy.JPG60.000 personnes devraient fouler, d’ici à dimanche, le bord de Meuse. Ce jeudi après-midi, premier jour des festivités, le mode opératoire était à la coule. Cypress Hill, Pavement et Missy Elliott constituaient le trio de choc de la fin de soirée.

Nous l’écrivions sur ce blog en milieu d’après-midi, il règne sur le site du parc Astrid, en bord de Meuse, une atmosphère de vacances et de villégiature. Cette cinquième édition bénie des cieux risque de marquer au burin les annales du jeune festival. Bien sûr, la météo y est pour beaucoup mais le public – le légendaire sens de la fête liégeois n’est plus à prouver – est bien décidé à s’en payer une bonne tranche. De musique, d’abord. De franche camaraderie et de rigolade ensuite. Le site, sensiblement agrandi, offre une excellente visibilité. Et ces arbres, qui accentuent le côté champêtre du site, sont une bénédiction sous un soleil de plomb. Musicalement, les choses sérieuses (mouais) commencent sur le coup de 17 heures. Tout est relatif parce que le « lourd », ce sera pour un peu plus tard. Lorsque les Californiens de Cypress Hill pulvériseront la plaine comme ils l’ont fait deux ans plus tôt. Toujours est-il que beaucoup de monde attend les quatre Plasticines. Les Parisiennes tentent de se défendre toutes guitares dehors. Riffs basiques à la AC/DC, Stooges et refrains repris en chœur à l’image de cette cover de Joan Jett, le classique I love rock’n’roll. Ben oui, pour certains, c’est ça le rock aujourd’hui. Et les donzelles ne sont pas encore sur la route de la France, elles restent sur le site bien décidées à profiter de cette belle gueule de Julian Casablancas… Tant qu’elles ne jouent pas une deuxième fois, ça nous va.

Forfaits de dernière minute

Un festival, c’est toujours pas mal d’aléas. Et aussi, souvent, des forfaits de dernière minute. Les Ardentes n’échappent pas à la règle, Ce jeudi, au HF6 (touché coulé), tout commence une petite heure plus tard que prévu. Lil Wayne avait annulé l’an dernier. Drake, son protégé, a fait de même cet été. Sa mère s’est fait hospitaliser. Une nettement meilleure excuse que celle de Janelle Monae, qui a changé de manager et par la même occasion accepté deux dates le même jour. Plutôt qu’à Liège, ce samedi, elle se produira à Berlin. Fallait bien consoler les Allemands après leur défaite en demi-finale de la coupe du monde contre l’Espagne.

Le meilleur concert de l’après-midi, celui, habité, de Here We Go Magic (le songwriter Luke Temple fait du rock et s’aventure dans des trips noisy, voire psyché), passe un petit peu à la trappe à cause de la chaleur. Tout le monde ou presque traîne devant la scène en plein air très ombragée.

Même programmés dans la fournaise, les Tellers suscitent plus d’enthousiasme. Charles Blistin a quitté le navire mais Ben Baillieux-Beynon tient l’embarcation à flots. Les Bruxellois viennent d’enregistrer un nouvel album. Et ce disque, ils l’ont mis en boîte ni plus ni moins qu’avec Gordon Raphael. Le gourou des Strokes. Le type bizarre qui avait produit les deux premiers disques des New-Yorkais. L’entrée en matière du concert est fameuse, et surprenante, mais les autres nouveaux titres se font moins bluffants. Fabrice Detry d’Austin Lace tient la basse. Aurélie Muller (Soy Un Caballo, Raymondo) vient donner un coup de main. Il est toujours difficile de découvrir des chansons sur scène.

L’heure tourne. Mais dans la cité ardente, on attend surtout Cypress, Pavement et Missy Elliott. Puis aussi Babyshambles, Charlotte Gainsbourg ou encore P.I.L. qui passeront par Liège d’ici à dimanche.

PHILIPPE MANCHE et JULIEN BROQUET


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