Nous quittons à l’instant La Rochelle et ses Francofolies, sous la pluie.
Le soleil souriant qui nous avait tenu si bonne compagnie toute la journée d’hier a cédé sa place aux nuages grincheux de ce mercredi matin.
The XX, qui me jouent leurs chansons à bas volume directement dans les oreilles, apporte une couleur sonore particulièrement mélancolique à cette scène.
Cette journée passée dans cette ville portuaire, et les planches de la scène « Not ze Francos » sur lesquelles nous nous somme présentés à un public tout particulièrement chaud, restera un très beau souvenir. Les Francos, comme on me l’a simplement expliqué, est un festival démesuré. La relation entre le nombre de spectateurs et l’attitude conviviale et courtoise de toute les équipes sur place (de l’organisation à la sécurité, en passant par les RP, les techniciens en tout genre et les équipes qui s’occupent de l’accueil) vous donne l’impression d’être invité à prendre le thé au salon, en compagnie de cinquante mille autres personnes. Mais là, une partie du salon a plus une tête de terrasse avec vue sur mer…
Ce sont les loges et backstages qui on été tout spécialement construits pour l’occasion. Nous partageons cet espace avec Gush (toujours aussi sympa) et Pony Pony Run Run.
Antoine et Nicolas de CocoRoyal (groupe belge qui vous prépare en ce moment même quelque chose de très bon …) passeront également après le concert pour nous aider avec un frigo qu’on aurait pas pu vider tout seul. Les belges se doivent de s’entraider quand on est à l’étranger.
Ce sont ces même loges, en forme de terrasse avec vue sur mer, dont nous nous servirons pour toutes les interviews de la journée.
Nous les transformerons ensuite en bureau logistique.
Une Logistique particulièrement compliquée pour les deux prochains jours. Nous devons être à Benicassim, en Espagne, demain. Les contraintes financières d’un groupe en tournée oblige l’équipe à se diviser pour cette date. Benicassim, nous y allons donc en « petite prod ». Toute une partie du backline (amplis, batterie,…) sera fourni par les organisateurs du festival. Romain et Ziggy, dans une voiture chargée à bloc, font la route en tandem. Clement (you know) , Olivier (lumière please), François (photographe avec qui je refais le monde assez souvent et qui nous accompagne sur une série de dates) et moi sommes dans le van en direction de Bruxelles. Huit heures de route, décharger le matériel qui ne servira pas sur cette date, rendre le van à la compagnie de location à Gand, dormir quelques heures, se rendre à Zaventem tôt et arriver à Valence de bonne humeur et en forme. Les retrouvailles se feront dans le backstage très cool de ce festival espagnol.
Benicassim, on connaît. Il y a deux ans, on y était déjà.
On en garde des souvenirs intéressants …
Ziggy et Frederica Feedback des Art Brut dansant sur le côté de la scène principale sur la musique de Deus. Serge (manager franco iranien à la dégaine de Elvis « the good years » et celle de Jonny Cash le soir) et sa rencontre avec Pete Doherty dans la piscine, un mojito en main.
Le « silent disco » de 4 heures du mat et notre bon ami norvégien Vavar qu’on a retrouvé endormi sur les graviers à côté du van quelques heures plus tard. Un Vavar qui depuis n’oublie plus jamais de mettre de la crème solaire avant de s’endormir sous le soleil espagnol.
La règle d’or de Benicassim : pour chaque bière consommée, boire une bouteille d’eau, pour chaque bouteille d’eau consommée, boire un pastis, pour chaque pastis consommé, prendre une aspirine.
Matthew