Ne jamais se fier à un nom… Ce quatuor de Montréal est emmené par le tandem composé de Jean-Phi Goncalves et Betty Bonifassi. Le premier a écrit, produit et joué de la batterie pour Lauryn Hill, Pierre Lapointe et Ariane Moffat. La seconde a, entre autres choses, posé sa voix sur la bande originale des “Triplettes de Belleville”.
Une intro à la Mogwai, la batterie qui adopte un tempo binaire, une guitare qui lorgne vers le western (façon épique, Morricone, pas Willie Nelson), Hooverphonic reconverti au post rock, funk et soul: des mélanges improbables qui tiennent. Sur scène, ça bouge peu, tout est dans les atmosphères. La chanteuse a une voix de black et leur imprime des accents dramatiques. Elle referait le générique des “Diamants sont éternels” qu’on n’y verrait que du feu! La Magic Tent est encore loin d’être comble, en cette fin d’après-midi, mais ceux qui y sont ont du mal à rester immobiles. Mais quelle voix !
DIDIER STIERS
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