Muzsikas Wovenhand

On pensait avoir droit à une intime et intense rencontre entre la musique des grands espaces de Wovenhand et le collectif folkorique hongrois Muzsikas. Wovenhand & Muzsikas, ça ressemble surtout à un concert de David Eugene Edwards et de ses troupes avec des musiciens des Carpates qui assurent de plus ou moins longs intermèdes.

Il est 21 heures et beaucoup de monde attend surtout Faith No More (certains ne viennent que pour la bande à Patton), jeudi soir, quand monsieur 16 Horsepower débarque au Club-Circuit Marquee avec toute sa clique. Wovenhand et Muzsikas (qui sillonne le monde depuis plus de trente ans), c’est la musique traditionnelle américaine qui rencontre la musique traditionnelle hongroise. Un projet né en 2009 dans le cadre du Sziget Festival à Budapest sous l’impulsion de Kristina Rady. Traductrice, metteur en scène et productrice, l’ex-épouse de Bertrand Cantat décédée l’an dernier était une grande intellectuelle, d’ailleurs un temps pressentie pour être ministre de la Culture dans son pays natal. La Hongrie évidemment.

Bref, on s’attendait un peu à voir tout le monde se mélanger sur scène pour un brassage inattendu. On assiste surtout à une espèce de dialogue entre deux univers. Deux univers typés plantés par des artistes habités. Mais deux univers quand même. Les musiciens se succèdent sous les lumières. On a quelque part l’impression de faire des allers-retours incessants entre les étendues désertiques américaines et les salles des fêtes de la campagne hongroise. Ca va le jetlag ?

J.B.


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