Du Paléo aux Francos

“Hahahahahahahahahha!!!!!”
C’est le texto que j’ai renvoyé à Nico (manager/booker belge) à 4h45 en route vers le lobby de l’hôtel à Genève dans lequel je venais de dormir de 4h00 à 4h25 du matin.
Nous étions à Genève pour un concert que nous avons donné au Paléo Festival entre 1h00 et 2h00 du matin.
« Hahahahahahaha », une réponse à notre planning que je venais de recevoir.
Notre planning, Romain, Ziggy et moi même en avons parlé dans le taxi vers l’aéroport. L’aéroport, nous nous y sommes rendus pour prendre le vol de 6h00 direction Bruxelles pour ensuite nous rendre aux Francofolies de Spa. Un planning qui ne nous laisse aucune place pour dormir entre hier matin et demain soir…
Les cinq jours précédents, nous avons dormi 3 heures par nuit. Là, nous sommes partis pour un 48 heure sans fermer les yeux plus longtemps que 25 minutes pour nous retrouver en finale sur la scène des Francos…..

“Hahahahahahahahaha”.

Tout d’abord, le Paléo.
Le Paléo, c’est à l’image des suisses que nous avons rencontrés lors de ce voyage ; courtois, polis, aimables et de bonne volonté.
Ma théorie, c’est qu’en Suisse, il y a également des gens pas sympa. Pour le bon fonctionnement de l’univers et son équilibre, il doit en exister aussi. Ils sont deux, sont connus de personne et vivent ensemble dans un chalet introuvable, caché par une forêt de brume très dense au point le plus élevé de la vallée qui ne porte pas de nom.
Il ne mangent jamais de fromage non plus.
Le Paléo c’est aussi un public généralissime qui vient découvrir des groupe inconnus à 1 heure du matin pour les encourager et faire la fête après toute une journée de concert et de têtes d’affiche en tout genre sur un site particulièrement beau.
La possibilité de manger une fondue à 2 heure du matin dans le cadre esthétiquement agréable qu’est l’espace VIP a particulièrement marqué Romain.
La Suisse, nous y retournerons.

Francofolies de Spa.

Spa, c’est en Belgique. La Belgique, c’est la maison. Le maison on s’y sent toujours bien.
Merci au public de Spa qui, comme il y a deux ans déjà, a été réellement magnifique.
Malgré une fatigue oppressante et quelques soucis techniques sur scène, ce fut un concert comme on les aime tout particulièrement.

Une longue journée s’est présentée à nous dès notre arrivée sur le site du festival. Gilbert et Vanessa d’Universal Belgique, ayant très bien fait leur travail, nous ont calé une longue série d’interviews et sessions acoustiques.
Cette journée de promo commence avec une session acoustique de trois morceaux, suivie par une conférence de presse dans l’hôtel Radisson devant une salle remplie de journalistes.
Je m’abstiendrai de me plaindre de ma fatigue après avoir posé les yeux sur tous ces journalistes qui ont encore des plus belles têtes que nous. Ils doivent être sur le site de ce festival depuis 5 jours et bossent comme de fous pour rendre leurs articles avant leurs deadlines respectives.

C’est sur la première mesure de I Do pendant cette session du matin que le stress que je porterai inconfortablement toute la journée naîtra. On a joué beaucoup de concert récemment et on a pas dormi des masses. Une voix, ça fatigue. Une voix quand ça fatigue, parfois ça casse. Une voix quand ça casse, ça fait mal, le groupe sonne moins bien (en tout cas pour le genre de musique que nous faisons) et ça prend longtemps à guérir. La date de ce soir est très importante et nous ne voulons pas décevoir le public belge que nous affectionnons tout particulièrement. Il y a aussi « Les Voix du Gaou »? dans deux jours…..
Mais, no worries. Ma voix tiendra sur les différentes sessions et interviews. Nous jouerons d’ailleurs un version de « How I needed you » avec Ziggy au xylophone que nous aura très gentiment prêté l’artiste québécois Ian Kelly.

Le reste de la journée se passe très bien. Un passage au JT de le Une sera la raison de textes particulièrement affectueux reçus de personnes que je n’ai pas vues depuis 10 ans et avec qui je ne me suis jamais particulièrement bien entendu. « People are odd sometimes ».
Nous ferrons de belles rencontres et des belles retrouvailles tout au long de la journée. Dévaliser un frigo en compagnie des Montevideo (qui on donné un tout bon concert avec MVSC) est toujours un vrai plaisir. Aussi, Belinda que je n’avait pas vu depuis quelques années, depuis le temps du Flanagan’s et ses jams sessions si mémorables. On se battra avec la fatigue et en sortirons vainqueur. On aura même trouvé une petite heure de sommeil grâce à un lit emprunté à notre attachée de presse.
Le moment du concert arrivé, tout se remet en place. Nous savons pourquoi nous somme là. La musique d’intro passe dans les haut parleurs. Le public se met à crier. Il n’y a que trois marches à grimper avant de poser les yeux sur cette scène et cette très belle foule. Huit mètres à marcher jusqu’au piano. La dernière note d’intro disparait dans les cris de la foule. L’adrénaline arrive enfin.
« Bonsoir Spa! »

Matthew


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