Au contraire de Werchter, le Pukkelpop s’est toujours voulu vraiment « alternatif », même si cette appellation, à l’heure du 2.0, ne signifie sans doute plus grand chose…
Les étiquettes, comme les modes, changent – et l’on parle désormais d’« overground » pour qualifier ces groupes qui semblent sortis de nulle part mais vendent quand même pas mal de disques, tels que Mumford & Sons, Beach House, The Soft Pack ou Fanfarlo. Des passages en radio, de bons labels et le bouche à oreille, relayé sur le net et finalement partout ailleurs : prenez Arcade Fire et vous aurez pigé. Au Pukkelpop, on trouve donc la crème de l’indie mainstream, et Avi Buffalo en est un bel exemple : déjà un tube (le chiadé « What’s in it for ? ») pour ce jeune trio US, qui mixe folk et psyché-pop avec le sourire. On pense évidemment aux Shins, leurs voisins de label (Sub Pop), et à leur héritage commun – en vrac : Love, les Beach Boys, voire le 13th Elevators. Sur scène ça reste propre et sans bavures, c’est frais, ça ne mange pas de pain (saucisse), et à la fin on se sent bien.
Major Lazer, c’est une toute autre histoire : ils disent « BOUNCE !!! » et les gens obéissent, en cadence et les reins bien humides. A la base il s’agit d’un projet de Diplo (un petit potin : c’est l’ex de M.I.A.) et de Switch, deux producteurs (etc.) qui aiment quand claquent les cuisses. Booty bass, grime, fidget house, ragga, baile funk et dubstep… Ces types aiment les mélanges, ce qui veut dire en live : ambiance ! Grosse ambiance. Des T-shirts qui tournoient au-dessus de la mêlée, des crocodiles gonflables et des gouttes de sueur, de bas en haut, de haut en bas : « BOUNCE !!! », balancent-ils, « BOUNCE !!! ». On va boire un coca.
Sur la Main Stage, c’est Limp Bizkit qui s’affaire, et à part quelques rides et des visages plus rouges, on se croirait en 2000, « same shit », même festival : non non rien n’a changé, à part que Limp Bizkit n’intéresse plus grand monde… Et même si un nouvel album devrait sortir un jour, on est ici en plein trip nostalgique : avec « Break Stuff » en tête et dessus une casquette – et pour le reste peu importe. Enfin si : c’est aujourd’hui (20 août) l’anniversaire de Fred Durst, quarante balais pile. On n’écrira donc rien qui puisse gâcher la fête, juste citer quelques tubes (« Take a Look Around », « Rollin’ », « My Generation », l’infâme cover des Who, « Behind Blue Eyes », « Fast Lane », « My Way ») et décrire le final (« Faith ») : des filles, beaucoup de filles, invitées par Fred Durst à le rejoindre sur scène. « C’est un rêve éveillé que de fêter ici mes 40 piges, avec vous, bande de motherfuckers ! ». Tu parles d’une midlife crisis.
Grégory Escouflaire
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21 août 2010 à 12 h 01 min
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Chasseur Immobilier Toulouse
21 août 2010 à 13 h 29 min
Mouais, ce genre d’agressivité sur la photo, très peu pour moi….
Esprit Rock
22 août 2010 à 17 h 53 min
Un groupe qui ne vaut (presque) plus rien. Et à en juger les nouveaux morceaux en écoute depuis quelques semaines, eh bien, cela n’augure rien de bon pour les Pimp Rockeurs, qui ne devraient pas tarder à tirer leur révérence. Leur séparation d’avec Wes Borland en 2002 avait été leur première erreur. La deuxième erreur? Cette reprise apathique de “Behind Blue Eyes”. Troisième erreur? Leur retour avec les mêmes chansons qu’il y a dix ans. Les nostalgiques pourront toujours s’amuser aux concerts. Quant aux autres… Aïe.