La baleine de Cocoon fait un bien beau voyage

En passant d’un label indépendant (Discograph) pour le premier album, My friends all died in a plane crash, fin 2007, à ce deuxième disque que publie Barclay-Universal, le duo clermontois assume ses ambitions, sans pour autant travestir sa musique folk balisée par des mélodies fortes. Mais personne ne s’y trompe : pas plus la publicité que le cinéma qui a abondamment puisé dans ces petites musiques imaginaires. Pas plus Murat qui les a révélés que AaRON qui furent leurs premiers fans.

Morgane Imbeaud et Mark Daumail signent ici une œuvre forte, celle d’un monde marin – forcément héroïque et fantasmagorique pour des Auvergnats – fait de chansons insulaires qu’aborde une baleine baptisée Yum Yum, symbole de leur enfance qui ne peut que mourir au cours de ce long périple. Chaque chanson est une épure délicate, à la fois riche et sobre, raffinée et dépouillée. Les sonorités, dans le ventre de cette baleine, sont chaudes, boisées.

Un disque qui vous hante pour longtemps encore, tel le meilleur Elliott Smith, par exemple.

Where the oceans end, *Barclay-Universal.

THIERRY COLJON


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1 commentaire

  1. Solal

    1 novembre 2010 à 14 h 43 min

    Tel le meilleur Elliott Smith ? J’aimerais voir !

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