Gorillaz se la joue XXL dans de (très) grandes salles

Gorillaz débarque le jeudi 25 novembre à la Lotto Arena d’Anvers. Avec son imagerie de mangas et son incroyable mélange de genres, le groupe concept de Damon Albarn et Jamie Hewlett envahit des salles démesurées. Fini l’intimisme de ces morceaux joués « under cover » en laissant la vedette à Murdoc, Noodle, Russel, les personnages imaginaires.
Voici le rock – hip hop – world exprimant sa pleine mesure dans un « live » qui transcende les versions originales des morceaux. Avec les musiciens qui s’agitent bel et bien sur une scène si grande qu’ils dansent et chantent…
Opération concluante ? La tournée mondiale de Gorillaz s’arrêtait dimanche soir à l’O2 Arena de Londres. Une fameux test que ce dôme du millénaire et sa capacité de 23.000 ( !) personnes. Même si, il est vrai, Damon Albarn jouait « à la maison », heureux de retrouver ce public londonien qui lui est acquis d’avance. Et oui : Gorillaz en chair et en os a convaincu, avec sa palette d’invités de renom et ses rythmes pas loin de devenir des hymnes. Un bémol : le caractère plus difficile, pour un « stade » s’entend, du milieu du concert avec ses expressions plus complexes issues du dernier album « Plastic Beach ».
Tout débute en fanfare avec une pluie de singles dont le « Kids with gun » en compagnie de Neneh Cherry, le « Stylo » avec un Bobby Womack épatant, le petit dernier « Doncamatic » sur lequel se déploie la voix du jeune Anglais prometteur Daley ou le « Melancoly Hill » avec la voix mélancolique de Albarn… Sans oublier les interventions rageuses de De la Soul, le délirant « Superfast Jellyfish » ou les passages, troublants, de Little Dragon. Le tout avec les anciens clash Paul Simonon (basse) et Mick Jones (guitares) qui se déhanchent déguisés en gars de la marine, une section de cuivres, des chœurs… Avec la bande dessinée qui défile sur écran géant, délivrant son lot de clins d’yeux. Ouf …
La pause du milieu est finalement bienvenue même si elles laisse un goût de trop peu, tant la température redescend soudain d’un cran… A l’image d’un « Broken » peu convaincant.
La reprise en fanfare finale est dès lors bienvenue avec l’irrésistible « Dare » – en l’absence de Shaun Ryder (l’ancien Happy Mondays) qui… joue dans un reality show sur une télé britannique. Suivent, en apothéose de félicité, la confrontation rap-pop de « Feel Good Inc », le premier single « Clint Eastwood » avec son « happy » enivrant et un « Demon days » enlevé…

Oui, l’O2 Arena s’est levée comme un seul homme pour réinterpréter des morceaux devenus de petites bombes virtuelles. Les grandes lettres de Gorillaz, multicolores en fond de scène, rappelaient comme Albarn ce qu’ils étaient venu écouter dans ce foisonnement de styles et d’époques.
Une sono mondiale. Dont Albarn annonce déjà un prochain épisode fin d’année avec un album composé sur… iPad, qui s’apparenterait à « une voix anglaise sur fond de musique américaine ». Avant un voyage au Congo pour d’autres aventures.


Olivier Mouton


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5 Comments

  1. corto

    16 novembre 2010 à 7 h 54 min

    Le concert n’est pas au Sportpaleis mais à la Lotto Arena (8000 places)

  2. C.Pt

    16 novembre 2010 à 8 h 46 min

    Merci Corto, on rectifie tout ça

  3. plunk

    16 novembre 2010 à 8 h 48 min

    je cherche un lift pour revenir à bruxelles après le concert…quelqu’un?

  4. plunk

    16 novembre 2010 à 8 h 50 min

    je cherche un lift pour le retour sur Bxl, si quelqu’un veut bien…

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