The Strokes, flop ou encore?

>Une semaine avant sa sortie officielle, les Strokes vous offrent «Angles» en écoute gratuite sur leur site internet. Voici nos premières impressions.

On le sait, le quatrième album des Strokes est né dans la douleur. La majeure partie du disque a été enregistrée par le groupe, sans la présence de Julian Casablancas, et à lire les interviews données en solo depuis quelques semaines, les tensions au sein du quintette ne sont toujours pas retombées. Mais place à la musique…

«Angles» s’ouvre sur Machu Picchu et… ça sonne comme du Aeroplance rencontrant Foals. Plutôt bon signe pour un groupe qui avait tendance a refaire inlassablement le même morceau. Le refrain est plus rock et le tout assez surprenant.

Deuxième titre, le simple Under Cover Of Darkness que l’on sait déjà sonner comme du Strokes. Dans le contexte de l’album, le morceau joue bien son rôle de single.

Two Kinds Of Happiness commence avec un riff new wave emprunté à Police (Every Breath You Take). Le refrain a un petit côté U2… On sort clairement des influences new yorkaises CBGB ’75.

You’re So Right, deuxième titre à avoir été mis en ligne par le groupe, sonne aussi ’80’s, mais dans son versant plus expérimental, et c’est réussi.

Années 80 toujours mais dans un versant electro-pop avec Taken For A Fool et Games. Les deux titres ont une rythmique funky qui tranche avec le passé du groupe et rappelle une fois de plus Foals, mais en plus synthétique… Plus arcadien, serait-on tenté de dire (dans le sens jeux vidéos du terme…)

Sur la ballade Call Me Back, c’est le double jeu de guitares de Nick Valensi et Albert Hammond Jr qui frappe, inventif et subtil. Des guitares qui se marient parfaitement et qui, l’air de rien, font une grande partie du son du disque.

Pour suivre, Gratisfaction est un titre pop à tendance new wave (encore!) et Metabolism sonne comme un Juicebox rétro-futuriste. Intriguant.

Enfin, pour terminer, Life is Simple in the Moonlight, le seul titre gardé des sessions avec Joe Chicarelli, est un morceau de bravoure très convainquant. Un chant du cygne?

Après quelques écoutes, il y a quelque chose dans le son du disque, dans ses harmonies et dans les compositions mêmes qui donne envie de retourner voir s’il n’y a pas là quelques trésors cachés. Franchement, on en attendait pas autant! En s’éloignant un peu du style qui a fait leur succès, les Strokes semblent avoir retiré le poids de «Is This It» qui pesait depuis trop longtemps sur leurs épaules. En tout cas, pour notre part, on est bien tenté d’approfondir ces «Angles».

On ajoutera pour la petite histoire que la pochette fluo de l’album est l’oeuvre d’un artiste belge, Guy Pouppez, décédé en 1993.

A vous de nous faire part de vos réactions.

Didier Zacharie

The Strokes – Under Cover Of Darkness

http://new.thestrokes.com/

Journaliste lesoir.be

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5 Comments

  1. OL

    15 mars 2011 à 14 h 32 min

    aAssez d’accord, m’attendais pas un si bien, bonne surprise. Qu’est-ce que ce serait s’ils se parlaient 😀

  2. Max

    15 mars 2011 à 18 h 19 min

    Eh bien je me dois de contredire l’auteur de cet article. L’avis de l’auditeur n’engage que celui qui l’écoute…
    En substance, je trouve que cet album a un son vraiment pop, à des années-lumières des riff rocks crades des albums précédents (juicebox compris). En écoutant les Strokes, je ne m’attends pas à trouver un produit emballé, mais bien un épi de maïs tombé au sol et recouvert par la boue. Déçu? Certainement. Fan? Oui, mais en attendant la f(a)im. Sans même parler de cette horrible pochette!

  3. pat

    16 mars 2011 à 17 h 40 min

    Effectivement, Max, c’est un peu “léché” mais tout n’est pas à mettre aux ordures. Il y a 4-5 belles surprises tout de même…

  4. Lau

    17 mars 2011 à 11 h 41 min

    Ca a toujours été assez léché les Strokes quand même, non ? Ce ne sont pas les Black Lips hein 😀

  5. lludovic

    29 mars 2011 à 18 h 18 min

    Effectivement, je pense que tout le monde s’attendait à bien pire (trop pour être objectif ?)
    Petite critique perso –> http://lloungeacts.blogspot.com/2011/03/critique-0021-depotoir-de-luxe.html

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