Les sorties rock et variétés de la semaine

The Strokes Angles * – Julia Stone The Memory Machine * – Chapel Club Palace * – Bertignac Grizzly* – Mirrors Lights and offerings

The Strokes Angles *

On ne remerciera jamais assez White Stripes, Libertines et Strokes d’avoir apporté de l’électricité au cours des années 2000. Quasi dix ans après leur chef-d’œuvre Is this it, les New-Yorkais ont galéré comme personne pour accoucher de ce quatrième album à la pochette illustrée par l’artiste belge Guy Pouppez disparu en 1993.

On fera l’impasse sur le climat délétère au sein du groupe – les musiciens ont enregistré la majorité d’Angles sans leur chanteur Julian Casablancas – pour se concentrer sur ce court disque : dix chansons en moins de 35 minutes.

Les égarements électroniques de Casablancas déjà présents sur son décevant disque solo et les réminiscences des années 80 comme le très Cars « Two kinds of happiness » sont le maillon faible d’un disque sauvé par les deux guitares de Nick Valensi et Albert Hammond Jr. Et oui, les Strokes sont encore capables d’écrire quelques petites merveilles comme « Call me back » ou « Metabolism », deux titres à la mélancolie presque euphorisante. Sony Music – RCA http://new.thestrokes.com/

Julia Stone The Memory Machine *

Moins d’un an après avoir publié avec son frère Angus un des plus beaux disques de 2010, la chanteuse australienne s’en va en solo avec cet album de chansons fantastiques dont les thèmes parfois sanglants tranchent avec la fragilité des musiques et de la voix douce de la petite Julia. On adore ces contes monstrueux livrés par celle qui cache bien son jeu sous une sensualité à fleur de peau. PiaS. Au Cirque royal, le 2/5. http://www.myspace.com/juliastonemusic

Chapel Club Palace *

Ce n’est pas avec ce groupe londonien que les années 80 chères à Echo & the Bunnymen et My Bloody Valentine risquent de tomber dans les oubliettes de l’histoire. Tout est là, des instruments à la voix, comme au bon vieux temps. Avec magnificence, amplitude et brillance et des guitares bien scintillantes. Fallait oser ! Polydor-Universal/ En concert à l’ABClub le 1/4.

Bertignac Grizzly *

Six ans après Longtemps, Jean-Louis revient en empruntant le chemin inverse d’Aubert qui excelle dans la tendresse acoustique. Bertignac s’affiche en ours mal léché avec ses plans blues-rock bien électriques. Ce n’est pas toujours très délicat, sauf quand il se laisse aller à tailler des « Costards » blues ou à susurrer « Tes bonnes choses ». En mode parfois électro, Bertignac n’en fait qu’à sa tête et on le comprend. Polydor-Universal. http://www.bertignac.com

Mirrors Lights and offerings *

Mais c’est que ça devient contagieux : cette fois, c’est la synthé-pop de Gary Newman et Human League qui est honteusement pompée par des clones (miroirs ?) déguisés en quatre Kraftwerk. Originaire de Brighton, ce groupe ne semble pas doté d’un humour débordant mais bien d’une culture très vaste, au vu du tableau de Vélasquez reproduit à ses pieds. Skint-N.E.W.S. Le 22/5 aux Nuits Bota.

PHILIPPE MANCHE et THIERRY COLJON

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1 commentaire

  1. lludovic

    29 mars 2011 à 18 h 19 min

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