Voilà, Faithless a fait ses adieux au public belge (avant un dernier tour de piste au Tomorrowland de Boom en juillet) samedi soir lors des PIAS Nites. Un concert plein qui a démontré que Faithless était un grand groupe.
Si la soirée PIAS de ce vendredi a eu un succès populaire mitigé, il n’en a pas été de même samedi. La foule est venue en nombre pour applaudir une dernière fois Faithless. Les Londoniens ont depuis leurs débuts été reçu comme des rois chez nous et ce succès ne s’est jamais démenti. Ce dernier concert bruxellois n’a pas manqué de le rappeler de la plus belle manière, dans une ultime étreinte musicale entre un groupe et son public. Ou, pour reprendre les mots de Maxi Jazz: «Brussels, as usual!». Mais qu’est-ce qui a fait de Faithless un groupe de cette aura?
Déjà il y a le son. Les lumières à peine éteintes, la foule est déjà en délire, cinq mille personnes chaudes comme la braise. Le son fait alors son apparition, d’abord calme et apaisant, puis prenant de l’ampleur au point de prendre possession de toute la salle. Le son Faithless, c’est ce moment où il devient tellement vaste qu’il ouvre de nouveaux univers dans la tête de l’auditeur. Cet instant où les nappes de synthé s’emparent de tout votre être. Et la foule mue par une force invisible de se soulever comme une seule personne. Le concert à débuté depuis une vingtaine de minutes et déjà, God is a DJ rend tout le monde berserk.
Sur scène, ils sont quatre (parfois cinq) autour du duo originel (moins Rollo qui a quitté le navire il y a quelques années). Sister Bliss, beauté froide, dirige l’orchestre de derrière ses machines, tandis que Maxi Jazz, veston ouvert sur pectoraux, a l’aura d’un prêtre zen. Voilà pour l’image. Car Faithless est (était) aussi un groupe pop. Du moins, son style est à la croisée des genres: au juste milieu entre dance la plus trippante et pop. Il y a toujours un refrain à chanter, une mélodie à siffler. Le groupe, loin de se contenter d’une formule (répétée il est vrai à longueur d’albums et définissant le style Faithless), s’offre des incursions dans le reggae, le dub, la soul, voire le punk (Mass Destruction) ou le franchement techno (Not Going Home). Ces variations permettent de souffler un peu entre les grandes montées acides qui marqueront surtout la deuxième partie du concert. A ce moment (le moment de I Want More, What About Love, Insomnia ou Not Going Home), on s’oublie totalement, perdu dans cette église musicale, jusqu’à ne plus faire qu’un avec l’audience.
C’est le troisième élément, les mots. Le grand talent de Faithless est celui de Maxi Jazz d’avoir su traduire en mots (des mots simples, proches du slogan) un mouvement qui était jusque là anonyme. Ce mouvement culturel, celui des raves clandestines de la fin des années 80 et du début des années 90, Maxi Jazz l’a définit de la meilleure manière qui soit en une phrase de deux mots et un chiffre: We Come 1. Alors que le concert se termine (le set a duré 1h45), ce qui restera sans doute comme le tube par excellence de Faithless est l’occasion d’une dernière étreinte proche de l’expérience mystique. Pas besoin d’ecstas pour ressentir l’Unité, il aura suffit d’une petite phrase et de cinq notes répétées comme un mantra jusqu’à l’extase.
Révérence. C’est un grand groupe qui nous quitte.
Didier Zacharie
Faithless, Insomnia live @ Tour & Taxis, Bruxelles, 26/03/2011
Faithless, We Come 1 live @ Tour & Taxis, Bruxelles, 26/03/2011
Marien
28 mars 2011 à 7 h 17 min
Hein, quoi ? Un grand groupe, oui. De fameux disques, aussi (je les ai presque tous) mais un grand concert, que nenni !
Le GMB (grand mal bruxellois) a encore frappé, soit un son dégueulasse, un set d’une archi-complaisance (you’re amazing .. merci Céline !), deux trous ducs égarés aux guitares (l’un plus pathétique que l’autre allant jusqu’à singer ridiculement Jimi Hendrix)de toute façon inaudibles, et une entraîneuse d’arrière-salle de café de Jumet aux percussions. Deux bons concurrents (allez, quart de finalistes …) de Pop Idol sont venus pousser la chansonnette et un light show honnête ont sauvé ce qui pouvait l’être, soit l’absence d’impression de s’être fait taxer le prix des places.
Allez, je veux pas être trop dur, je les aimme trop et puis Sister Bliss avait une très jolie robe (j’ai passé une bonne partie du “concert” à me demander de quel créateur ..).
Antoine
28 mars 2011 à 7 h 35 min
Excellent article, tout à fait d’accord avec monsieur Zacharie ! Quelle énergie, quel concert, quel public!
@ Marien: d’accord avec vous pour le son, excécrable malheureusement, par contre je pense qu’on a pu du voir le même groupe sur scène… bon évidemment si vous vivez un concert à travers l’aspect physique des musiciens présents et non à l’énergie déployée et la communion avec le puclic… heureusement tout le monde n’est pas comme ça!
Thierry
28 mars 2011 à 7 h 41 min
@Marien : on a pas du voir le même concert.
Le son était pas mal du tout, des musiciens excellents, de bons chanteurs, Maxi Jazz en grande forme, bref : un concert mémorable.
Pas de doute, on était pas au même concert, ou alors tu avais déjà trop bu 🙂
glymms
28 mars 2011 à 7 h 57 min
En effet, je confirme un son archi-dégeulasse sans aucun pêche, ni volume ni basse… Tout paraît fort brouillon (impossible de discerner un instrument d’un autre). A 50 euros la place on pouvait s’attendre à mieux.
Dommage parce que ça gache un concert qui aurait pu être bon. Sur une note plus positive: organisation impec’ et public enthousiaste (mais conquis d’avance?)…
aphex
28 mars 2011 à 8 h 27 min
petite remarque de la part de qqun qui n’était pas au concert: la qualité sonore pouvant passer d’un extrême à l’autre selon l’endroit où on se trouve dans une salle, il n’est pas étonnant qu’à chaque concert il y’ait ceux qui se plaignent de la qualité, et ceux qui au contraire ont apprécié.
Quand on trouve que le son est mauvais, un conseil: circulez!
Jey
28 mars 2011 à 9 h 16 min
Perso, j’étais tout devant. L’ambiance était de feu. Le son était très bon quoique manquant de basse par moment. Mais sinon une présence sur scène extraordinaire.
Point négatif, Junior Jack qui passait après n’a pas eu autant de public 🙁
Thierry
28 mars 2011 à 9 h 51 min
Effectivement, y avait plus foule pour Junior Jack.
Les gens étaient bien venus pour Faithless avant tout.
glymms
28 mars 2011 à 14 h 51 min
en même temps, vu la qualité du set, on peut comprendre que les gens partaient assez vite…
Jules
28 mars 2011 à 15 h 55 min
QUOI oO !! 50 euros !!! Elle à bon dos la crise.
Alice
28 mars 2011 à 18 h 58 min
Nous n’avons pas vu le même concert je pense …
Pour ma part, 4ième rang, en plein centre de la salle. Et oui quand on a l’habitude des concerts, on sait où se placer… Il vaut mieux être le plus possible au centre entre les enceintes. Ceci est logique selon moi et ne nécessite pas d’avoir fait de hautes études pour le comprendre. 😉 Mais bon ça demande d’arriver tôt sur place et de ne pas rester à boire un verre au bar, après, chacun ses priorités hein! ;)Donc perso, j’ai vraiment pas eu à me plaindre du son au contraire.
Pour ma part show incroyable, Maxi Jazz toujours aussi charismatique et sachant “guider” la foule.
Ambiance de folie, public super réactif, selon moi le concert où il fallait être pour plein de raison. Moment de communion mémorable dont je me souviendrai très longtemps.
Ps: Avis aux aigris, la prochaine fois attendez la sortie du DVD au lieu de dépenser 50 euros pour une place de concert. De un ça vous coutera moins cher, de deux vous pourrez régler le son de votre splendide Home Studio, et de trois personne ne vous enquiquinera à sauter vu que l’ambiance vous n’en avez rien à faire au final. Effectivement 50 euros pour critiquer c’est cher payé, mais bon chacun son trip! Moi j’ai préféré m’éclater et profiter à fond de ce dernier concert 🙂
God is a DJ but saturday God was Maxi Jazz \o/
Syl
28 mars 2011 à 19 h 36 min
Excellent concert : ambiance formidable, organisation générale aussi : bref, que du bonheur !!
Rens
28 mars 2011 à 23 h 00 min
Il est néanmoins déplorable que lors d’un concert de cette facture, il faille être au centre pour avoir un bon son… On arrête pas les progrès technologiques, les dolby surround, les 5.1 en live, et patati et patata… et on parvient encore à nous vendre des places pour des concerts mal-sonorisés, où il faut avoir soit du bol, soit pas envie de boire un pti verre avant un concert, pour avoir un son correct. Ce ne sont pas de vrais pros qui sonorisent, et les artistes prennent ce point trop à la légère (pas tous, heureusement) et se contentent du minimum. Voilà ce qui est déplorable.
Alice
29 mars 2011 à 6 h 58 min
Bah j’ai la solution toute trouvée !
Kinepolis le 08 avril ! Places assises, numérotées avec son dolby surround et en HD ! Elle n’est pas belle la technologie? Et tout ça pour 12 euros !
Non mais sérieux, c’est bien dommage d’aller en concert rien que pour le son, sérieux vu l’ambiance qu’il y avait ce soir là et l’intensité du show, osef un peu si le son n’était pas parfait… Mais bon c’est connu le belge est un râleur et un rageux professionnel -_-
glymms
29 mars 2011 à 10 h 06 min
Je ne critiquait ni le groupe ni l’ambiance, ni les gens… Au contraire! Je dis juste que parfois on a l’impréssion qu’on se fout un peu de nous quand on vois que il y a juste 2 rangées de baffles à l’avant pour un salle de 5000 personnes. Je sais que il y a sûrement des endroits ou ça sonne mieux mais on ne sait pas mettre 5000 personnes à l’endroit idéal.
Et je ne vais pas voir un concert juste pour la qualité du son, mais quand-même ça reste super-important, surtout pour de la musique electronique… Non?
Rikai Zaza
29 mars 2011 à 22 h 26 min
“Non mais sérieux, c’est bien dommage d’aller en concert rien que pour le son” : certainement encore un roi de la fête qui va à un concert avant tout pour l’ambiance et pour bien s’amuser avec ses amis. Tu as gagné ton poids en crevettes séchées. Ecrire à la rédaction du Soir qui transmettra.
aphex
30 mars 2011 à 12 h 01 min
mouais, Alice. Question ambiance je te recommande Britney Spears ou Justin Bieber qui passe bientôt il parait. Sur que question show ils savent en mettre un paquet. Et avec la foule d’hystérique l’ambiance sera au rendez-vous, aucun doute.
Perso, moi je préfère le son.