Jean-Louis Aubert mettait hier le feu à Forest National, sur un ton plutôt rock’n’roll. Commentaire et setlist… d’un concert totalement à l’image de l’ex-Téléphone: généreux en diable.
Il est huit heures quart dans l’arène de Forest National quand se font entendre les premiers coups de tonnerre, rapidement suivis par une averse… qui aurait rafraîchi son monde vu la température extérieure, sauf que ce soir, ce caprice météorologique fait partie de la mise en scène. Aux consoles, les techniciens ouvrent même des parapluies, histoire de ne pas être en reste.
Sur le grand écran apparaît un paysage vallonné rappelant une estampe, puis une silhouette : entre ses neuf musiciens, Jean-Louis Aubert, guitare acoustique en bandoulière, débute comme sur son dernier album en date avec « Maintenant je reviens ». Le trio de cuivres accompagne le swing. L’ex-Téléphone n’a rien perdu de ce trait un peu naïf/boyscout qui plaît/irrite parfois (biffez les mentions inutiles) et rebondit sur cette première chanson pour rassurer les fans : « Toujours là avec vous. »
Plus de la moitié de son récent Roc’ éclair a droit à la scène. Beaucoup de chansons (« Demain sera parfait », « C’est con mais c’est bon », « Regarde-moi ») sont faites pour frapper dans les mains, et les deux batteries (dont celle du fidèle Richard Kolinka) en incitent plus d’un. Au passage, ma voisine me fait remarquer son attitude, à la guitare : « Ça a quand même quelque chose de sexy, non ? »
Avec « Les plages », Jean-Louis Aubert entame une visite en règle de son passé. « Le paradis, c’est ici… Ici à Bruxelles ! » Bon, ça rime avec grosse ficelle, d’autant qu’il le refera un peu plus tard, mais soit… Et puis, le ton se fait plus rock, avec l’incontournable « Argent trop cher », qui claque plutôt bien dans un Forest embrayant au quart de tour. A la console son, le compteur affiche 107db. Le répertoire de Téléphone est lui aussi revisité à quelques reprises. « Celle-là, elle est bien post-punk ado », dit-il à propos de « J’sais pas quoi faire » extraite de Crache ton venin. « Je ne pensais pas que je la rechanterais un jour. »
Après l’Aubert rock, l’Aubert funk : « Locataire » et son solo de trombone ont des accents jamesbrowniens. Il ne manque que les pattes d’eph’ et les coupes afros pour s’y croire. Quelques mots de « Riders on the Storm » des Doors se glissent dans « Loin l’un de l’autre » pour lequel il s’est assis au piano. Il y reste pour « Le jour s’est levé », agrémenté d‘un petit bout de Dylan (« Like a rolling stone ») et d’un… jet de petite culotte rose ! Les classiques rock et folk ont eux aussi droit de cité ce soir. On entend même le clin d’œil au « Paint it black » de Jagger & co dans « Juste une illusion » !
Généreux en diable ? S’il y a bien un reproche qu’on ne pourra pas lui faire, c’est de rentrer dans les loges sans avoir mouillé le maillot ! A 21h50, la première partie de cette prestation se termine, laquelle prestation reprend de plus belle avec un premier rappel qui inclut « Ça (c’est vraiment toi) ». Certains aiment encore mieux ça que le précédent « Puisses-tu vivre » et se transforment derechef en adeptes de l’air guitar, debout dans les travées de la salle bruxelloise. Sur scène, les cuivres s’amusent et on assiste à un trio/duel de six cordes avant un petit passage ska vitaminé. A la console, le compteur repart flirter avec les 107 db, assurément le record du jour.
Forest National n’est pas plein, ce samedi (des rideaux condamnent tous les balcons), mais le public se manifeste comme si c’était sold out. Et il en redemande. Deuxième rappel ! « On aime (comme on a été aimé) » : retour du piano pour Aubert qui en remet une petite couche (« Et j’aime comme vous m’avez aimé », ben voyons) ! « Un autre monde » : « Richard veut jouer une chanson de bébé », ironise-t-il, tout en allant se jucher derrière son batteur avec sa guitare électrique. Photo ! Mais à quand la reformation, se demandent à nouveaux certains… Un troisième rappel vient en tout cas les faire patienter. Et repartir à la maison après deux heures trente d’un concert – au risque de me répéter – généreux.
Didier Stiers
Setlist
1. Maintenant je reviens
2. Demain sera parfait
3. C’est con mais c’est bon
4. Regarde-moi
5. A force de / Alter ego
6. Ailleurs
7. Les plages
8. Argent trop cher
9. J’sais pas quoi faire
10. Le jour se lève encore
11. Demain là-bas peut-être
12. Les lépidoptères
13. Locataire
14. Loin l’un de l’autre
15. Le jour s’est levé
16. Marcelle
17. Juste une illusion
18. Temps à nouveau
Rappel
19. Puisses-tu
20. Ça (c’est vraiment toi)
Rappel
21. On aime (comme on a été aimé)
22. Un autre monde
Rappel
23. Cascade
24. Voilà c’est fini
calou
9 mai 2011 à 10 h 39 min
Pourquoi une photo du cirque royal?
Celles de Forest sont ratées?
Un excellent concert, un agréable moment, et même jusqu’à sortir de son car pour signer des autographes avec photos….
Grand merci JLA
LostHeaven
9 mai 2011 à 11 h 48 min
Super prestation, pro jusqu’au bout et super public. Un des meilleurs concerts!
Remarque, dans l’article, ce n’est pas une photo de Forest mais de l’AB
P.S.
9 mai 2011 à 11 h 59 min
Pas Ab mais cirque Royal. Dommage pas de photos de Foret
Excellent concert, belle prestation. Et même sorti de son car pour distribuer des autographes et des Kisses…
admin
9 mai 2011 à 12 h 42 min
A tous, tout juste, ce n’est pas une photo de Forest, pas de photographe sur place ce samedi, l’illustration était bien celle du dernier concert de Aubert au Cirque royal.
VALI
9 mai 2011 à 13 h 37 min
Un concert tout en générosité, rappels flamboyants, que du tout bon JLA !!!
Dommage pour la photo, il était bien plus “sexy” à Forest
michel
9 mai 2011 à 15 h 12 min
Concerts-review
http://concerts-review.over-blog.com/article-jean-louis-aubert-a-forest-national-le-7-mai-2011-73477914.html
Mathieu
10 mai 2011 à 15 h 06 min
Petit reportage photo de ce formidable concert:
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10150188476349040.326812.567289039&l=87c365d6f1
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MarcVDS
13 mai 2011 à 14 h 43 min
En étant parti habiter au Colorado, je savais bien que j’allais rater des concerts superbes. Et surtout ceux de Jean-Louis Aubert de Arno.