Venue de Suisse via l’Islande

Dimanche au Grand Salon, le public a pu s’offrir une petite tranche d’humour suisse. « Nous avons cinq CD à vendre », annonce Olivia Pedroli, une fois son concert terminé. Et de préciser en retenant un rire : « Nous avons eu comme un problème d’approvisionnement. » Plus sérieusement, la demoiselle de Neuchâtel, issue du classique, fait à coup sûr partie des belles découvertes de cette édition 2011 des Nuits.

Entourée d’un pianiste, d’un violoncelliste, d’un cuivre (au bugle et au saxhorn) ainsi que d’un sorcier des machines, elle donne à ses chansons à la base plutôt folk des couleurs tour à tour expérimentales, bluesy, pop classieuses et jazzy. Le mélange accroche, surtout dans cette salle à l’acoustique parfaite. Accroche, et souvent intrigue, comme The den, l’album en question, produit en Islande par Valgeir Sigurdsson (CocoRosie, Björk, Bonnie Prince Billy…).

Sur scène, Olivia Pedroli s’accompagne d’une guitare acoustique, laisse onduler ses mains au gré des paroles et de sa voix délicate où l’on décèle même, pendant une fraction de seconde, un petit peu de Joan Baez. Comme d’autres artistes passés par ici ces derniers jours, elle s’étonne des oiseaux empaillés accrochés au plafond : « Je suis… hypnotisée ! » Et quand elle s’assied au piano, c’est aussi pour une étonnante reprise : « Something in the way ». Ben oui, Nirvana… Qui a dit que les gens du classique étaient fermés aux autres styles ?

On n’a pas été vérifier si les cinq exemplaires de l’album avaient trouvé acquéreurs après ce joli moment. « C’est très agréable et très étrange d’être entourée comme ça », dira-t-elle encore à propos de la proximité du public. De fait !

Didier Stiers

En concert au Brussels Summer Festival le 20 août.

1. Au Grand Salon
2. Une reprise de Nirvana
Extraits de la tournée “The Den 2010”


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