Le groupe bruxellois Great Mountain Fire se produira à tous ces festivals cet été. Impossible donc de louper le groupe le plus hot du moment, à l’heure où il publie son premier album intitulé Canopy.
Un foutu bon album de rock qui balise une longue histoire commencée en 1997 (ils avaient entre 11 et 12 ans !) sous le nom de Morbacks, poursuivie en 2006 sous le nom de Nestor, avec l’arrivée d’un nouveau chanteur et guitariste, Thomas de Hemptinne. Une histoire qui leur a permis de se gagner un public et d’être remarqué par Ghinzu, qui les programme à la Nuit du Soir 2010.
« C’était notre premier concert sous le nom de Great Moutain Fire, même si l’affiche ne pouvait pas encore le mentionner » nous confirment Thomas et Alexis, le bassiste.
Pour réussir à se faire programmer à autant de festivals la même année, il n’y a pas de mystère : il faut un bon agent de booking. Le leur n’est autre – excusez du peu – que Philippe Kopp, de Live Nation : « Il nous a vus à la Nuit du Soir, l’an dernier, et le lendemain nous téléphonait pour nous demander de lui envoyer quelques morceaux. Il était convaincu que ce qu’on lui a fait écouter était déjà mixé, ce qui n’était pas le cas. Kopp, c’est une personnalité mais ce qui nous a plu, c’est qu’on s’est retrouvés devant un mec qui nous a parlé musique et pas business. Il nous a dit les mots magiques quand il nous a raconté les concerts de Talking Heads et de Tom Tom Club qu’il avait organisés. Il nous a séduits en nous parlant comme le génie de la lampe de notre monde. »
La même chose s’est passé avec leur attaché de presse, Christophe Waeytens (ex-Bang !), leur manager Julien Galoy (ex-bassiste de Montevideo) et leur producteur Jean Waterlot (Montevideo, MVSC et Ghinzu) :
« Il n’y a pas dix mille groupes de rock à Bruxelles. On finit toujours par se rencontrer. On connaissait le frère de Jean et la musique de Montevideo qui entrait dans notre univers. On a rencontré Julien à l’ULB. On a aussi travaillé avec Theo Clark, un Écossais perdu en Belgique, qui nous a aidés pour les textes, comme il l’a déjà fait pour John de Ghinzu. Notre claviériste, Tommy Onraedt, est le fils du batteur Jean-Pierre Onraedt qui a fait quelques percus sur un titre et nous a même rejoints sur la scène des Nuits Botanique. On est cinq dans le groupe mais avec un esprit très ouvert. »
Fini Nestor !
Après cinq ans de scène sous le nom de Nestor qui n’a jamais publié d’album, le groupe décide de passer au niveau supérieur avec un premier long. Et en profite donc pour changer de nom : « Quand on voyait Nestor sur une affiche de festivals, ça ne faisait pas très sérieux. Certains nous prenaient pour un groupe festif français avec accordéon. On ne voulait plus de cette ambiguïté. Great Moutain Fire vient du titre d’une de nos chansons qui, finalement, n’est pas sur le disque car trop Beatles. On voulait que la thématique de l’album soit son histoire. Avec une certaine cohérence même si, volontairement, il y a beaucoup de choses. Talking Heads ou Brian Eno sont sans doute les influences principales. Avec des touches asiatiques, afro-beat, funk, etc. »
Great Mountain Fire a déjà fait de nombreux festivals : « C’est un vrai plaisir. On s’est retrouvés au Maan Rock de Malines devant 15.000 personnes qui nous ont fait un super accueil. On arrive toujours à capter les gens qui nous découvrent, un peu intrigués et attentifs. Aller voir Great Mountain Fire aujourd’hui, c’est comme aller voir un film dont un pote vous a parlé. Les gens se rendent compte qu’on est sincères, sensibles, avec une sorte de naïveté. Ghinzu, sur scène, c’est la claque. Nous, on n’est pas dans ce calibre-là. On est là, sur scène, pour se marrer. Nous formons une vraie fratrie. »
Great Mountain Fire, Canopy (Konijn-PiaS). Infos www.greatmountainfire.com
Rikai Zaza
1 juin 2011 à 20 h 56 min
“un Écossais perdu en Belgique, qui nous a aidés pour les textes, comme il l’a déjà fait pour John de Ghinzu.”
HAHAHAHAHAHAHA ! Rock star oui mais pas trop !