Moby, set et match

CRITIQUE
Depuis longtemps sold-out, le concert de Moby à l’Orangerie du Botanique, vendredi, n’a pas moins attiré de nombreux amateurs de sport, rivés à leur GSM.

Il était tout à fait possible, vendredi, de se partager entre la demi-finale Federer-Djokovic à Roland-Garros et un certain Belgique-Turquie, au stade roi Baudouin, tout en étant au concert de Moby qui, à 21 heures tapantes, était sur scène entouré de ses quatre musiciennes et de son batteur. Retrouver la sculpturale Joy Malcolm, avec laquelle Moby travaille depuis maintenant quatre ans est toujours un plaisir. Et porté par le but d’Ogunjimi à la quatrième minute et le deuxième set emporté par Federer, Moby a démarré sur les chapeaux de roue. « In my heart » déboule, le chanteur passe de la guitare aux congas et ne tient pas en place pendant que Joy chauffe sa voix. Djokovic emporte le troisième set et Burak égalise mais ce n’est pas grave. « In my heart », Ours reste calme à la Rotonde et Moby en profite pour interpréter sa toute première composition née il y a vingt ans.
« Why does my heart feel so bad ? »: Joy, plus à l’aise dans les aigus, commence sérieusement à élever son jeu. Tie break : Moby s’énerve, change la set-liste, vire trois de ses musiciennes et quand « We are all made of stars » et « Slipping away » rendent le public fou, Roger en profite pour emporter le tie-break. Set et match !
« Porcelain », « Find my baby », « In this world » et « Natural blues » ont beau s’enchaîner dans une ambiance de délire, les Belges n’arrivent pas à marquer. Tant pis. C’est vendredi et Moby siffle le temps de la « dance party ».
En rappel, « Honey » et « feeling so real » encadrent une version explosive de « Whole lotta love » plus Willie Dixon que Led Zep. En plus de deux heures, Moby aura fait comme s’il se trouvait en festival devant 50.000 personnes : fou et généreux. Ceux qui étaient à l’Orangerie ont mouillé leur chemise. On ne peut rien leur reprocher. Et grâce à Moby, on a passé une excellente soirée. THIERRY COLJON
Moby revient le 30 juillet au Suikerrock Festival de Tirlemont.


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1 commentaire

  1. OL

    4 juin 2011 à 11 h 52 min

    je pense qu’il l’a déjà fait, mais c’est toujours sympa quand il raconte que souvent les belges qu’il rencontre lui rappelle qu’il y a 19 ans il l’ont vu jouer au Cherry Moon… B-)

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