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Les exilés de Montréal

par le 13 juin 2011

DE NOTRE ENVOYE SPECIAL

Après Jérôme Minière, c’est Daran qui s’est exilé à Montréal. Tous les deux ont joué chez eux, ce week-end, aux Francofolies.

Les mauvais esprits diront toujours qu’ils sont partis parce qu’on ne voulait plus d’eux en France. Ou parce qu’ils ont rencontré une Blonde. Toujours est-il qu’il y a dix ans, l’Orléanais Jérôme Minière, qui fit ses études à l’INSAS, à Bruxelles, s’en est allé vivre au Québec, après deux beaux albums très remarqués sur le label Lithium.
Et ça se passe plutôt bien pour lui, ici à Montréal. Il a formé un nouveau groupe, sorti six albums, dont « Le vrai, le faux » paru l’an dernier, et il vient d’obtenir le prix Rapsat-Lelièvre. Ce qui lui vaudra d’être présent aux Francos de Spa cet été.
Et le public, ici au Québec, l’a véritablement adopté, comme on a pu s’en rendre compte, vendredi, au Club Soda. La formule est électrique, Jérôme est plus extraverti, plus volubile, avec toujours cette voix et ce style particuliers qui font tout son charme. Jérôme travaille déjà sur un nouveau projet de son double Herri Kopter.
Son exemple vient d’inspirer un autre chanteur français un peu délaissé par le public et les médias européens : Daran. Comme il l’a dit, dimanche en la salle Astral bien garnie : « C’est la première fois que je viens aux Francofolies sans traverser l’Atlantique ». Ici, on n’a pas oublié « Dormir dehors », à voir les réactions au moment où il la chante en fin de set. Un concert couillu puisque Daran, entouré d’un nouveau groupe, annonce qu’il va jouer tout son nouvel album… pas encore paru. Mais dont une démo sera mise en vente à la sortie de la salle. Avec cette voix qui reste son point fort, Daran oscille toujours entre rock musclés et chansons tendres. Le public, au fil des morceaux, rentre dans son univers pour lui faire fête en bout de course. Avis aux amateurs délaissés chez nous : le public montréalais adore les artistes ! THIERRY COLJON

Jérôme Minière sera le dimanche 24 aux Francofolies de Spa.

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