Exilé depuis 2004 à New York où il vit de sa passion pour les arts plastiques, CharlElie Couture n’a pas oublié la musique pour autant. Son dernier album datait de 2006 et il a tenu à fêter comme il se doit les trente ans de « Pochette surprise » et « Poèmes rock », avec un nouvel album, « Fort rêveur », et une vraie tournée.
Celle-ci est passée par les Francofolies de Montréal, lundi, lors d’une soirée au Club Soda ouverte par Bertrand Belin, vu récemment aux Nuits Botanique. Une mise en bouche d’une belle élégance avant le retour de CharlElie au blues-rock de ses débuts. Entouré d’un groupe ricain mené, à la guitare et à la basse, par deux Blacks au look bien rock, l’Alsacien soigne aussi son look : chapeau, lunettes noires, long bouc blanc… Tout de suite, on est content de retrouver cette voix nasillarde à nulle autre pareille, surtout en français. Car CharlElie n’a pas oublié sa langue maternelle et c’est le Couture qu’on a toujours aimé qu’on retrouve, tant à la guitare qu’au piano, avec ces gorgées de blues et de rock dans le gosier. Le son et le ton sont vifs, l’inspiration (New York et même l’affaire DSK) est au rendez-vous, avec une vision toute personnelle et singulière d’une Grande Pomme vue par le bout de la lorgnette française d’un Artiste éveillé en phase avec la société.
THIERRY COLJON
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