Ce dimanche, nos voisins luxembourgeois ont notamment pu croiser les Arctic Monkeys, Arcade Fire, The Wombats et bien d’autres. Rien que ça.
Habitué des festivals « à la belge », on a franchi la frontière luxembourgeoise le temps de quelques heures pour explorer la plaine de Roeser et du Rock a Field. On n’a vraiment pas été déçu. On ne s’arrêtera pas trop longtemps sur les quelques détails négatifs (site trop exigu pour accueillir 18 000 personnes, tarifs vraiment trop élevés, organisation pas toujours au top, public assez mou, ..) qui font que le festival doit continuer de progresser pour se concentrer sur un événement étonnant. Revue d’effectif.
Sous un large soleil, la journée démarre assez calmement. Le public est encore clairsemé pour applaudir les premiers noms : Projet 54, You me at Six, the Gaslight Anthem, All time Low et les locaux de Versus You. L’arrivée des Danois de Volbeat sur la grande scène va faire monter l’ambiance d’un cran. Le RAF 2011 est définitivement lancé. Mais pas le temps de traîner, les délais pour courir d’une scène à l’autre sont vraiment très (trop ?) courts, qu’il est déjà l’heure d’aller observer Jimmy eat World et leurs sons emo-rock. Le quatuor américain nous laissera toutefois quelque peu sur notre faim. Tout le contraire de Bullet for my Valentine qui va littéralement renverser le festival. Petit moment de panique quand, sur la troisième chanson des Gallois, une barrière cède sous la pression de la foule. Heureusement, plus de peur que de mal et les quelques fans à terre auront vite fait de retrouver le pit sans réel gros bobo.
Entre-temps, De Läb avait tenté d’animer la grande scène. Mais le hip-hop des Luxembourgeois, dont le positionnement dans le line-up pose quelques questions, va avoir du mal à se trouver un public. Tout le contraire de leur « grand frère » de Die Fantastischen Vier. Les Vétérans allemands, qui jouent quasiment à domicile, démarrent pied au plancher. Les premiers morceaux vont réellement enflammer un public acquis à leur cause. Et même si la fin du set moins festive calmera un peu la foule, la prestation des Allemands est une première belle surprise dans ce festival. Et l’événement continue sur sa lancée. Les micros à peine éteints, les premiers riffs des Wombats résonnent déjà sur la « petite » scène. Et le trio de Liverpool va continuer de mettre la barre assez haut avec leur indie rock à la sauce anglaise.
Et alors qu’on n’a vraiment pas vu passer le temps, il est déjà l’heure de la première grosse affiche. Pas de repos pour le public et Arcade Fire balance déjà “Ready to start”. Le premier morceau met directement dans l’ambiance et vient confirmer qu’Arcade Fire est vraiment un groupe qu’il faut voir en live pour l’adopter définitivement. La suite du concert, avec un set liste qui passera en revue les différents albums du groupe, sera du même acabit. Assurément, une nouvelle grosse prestation des Canadiens.
Entre les deux têtes d’affiches, c’est Elbow qui a la lourde tâche d’occuper le public le temps de remplacer les amplis. Le groupe rock anglais, qui fêtait ses vingt ans d’existence la veille, sera l’autre découverte de la soirée. Et le nombreux public qui a préféré attendre aux alentours de la grande scène pour se réserver la meilleure place pour applaudir les Monkeys de Sheffield a sans doute fait une belle erreur. Tout en subtilité, dégainant violon et violoncelle, le groupe hypnotise la foule.
Après cette solide performance, c’est autour des Arctic Monkeys de débarquer. La bande d’Alex Turner va assurer le boulot. Le frontman des Monkeys, peu bavard dimanche soir, va, pendant plus d’une heure, explorer les tubes de ses différents albums, de Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not au tout nouveau Suck It And See. Etrangement, le quatuor de Sheffield ne va pas proposer énormément de morceaux de sa nouvelle galette après Library Pictures en ouverture, il se contentera de Don’t Sit Down ‘Cause I’ve Moved Your Chair, Brick by Brick, Black Treacle et She’s Thunderstorms. Le public venu en masse pour les applaudir est conquis. Mais les minutes défilent sur la pleine de Roeser, le temps d’un bref rappel, cigarette au coin de la bouche pour Alex Turner et il est déjà l’heure de regagner la Belgique après un marathon du rock éreintant. On quitte le festival séduit sur les sonorités de Goose qui enflamment une dernière fois la petite scène.
Mathieu Golinvaux
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exRAFfan
27 juin 2011 à 14 h 20 min
Le gars de la sécurité a jeté mes sandwiches sous mon nez, sans même me prévenir, pour m’obliger à consommer la nourriture merdique et cher proposée par l’organisation. Les années précédentes, j’avais eu aucun soucis. Etant alergique au gluten, manger est devenu un calvaire. Je suis donc rentré chez moi, sans avoir vu la majorité des concerts. Je n’y retournerai jamais. 70€ la place?
Autre nouveauté pour l’année prochaine, j’ai une bonne idée pour abuser de l’amour de la musique des festivaliers : demander aux gars de la sécurité d’enlever les T-Shirt des festivaliers, car il y en a en vente sur place…
Fred
27 juin 2011 à 15 h 42 min
Le prix est normal, vous étiez au Luxembourg tous les services sont plus chers chez nous et je dirais même tout en dehors du tabac et des carburants.
Fabs
27 juin 2011 à 16 h 29 min
Mon top trois : 1) Les dieux Monkeys 2) Les fracassants Arcade Fire 3) Les somptueux Elbow… Festival cher (70€ la place, 3.50€ la bière…) mais très bien organisé (les navettes aller-retour vers le parking, le respect des horaires, la qualité du son…). Bref, j’aurais aimé dépenser moins, mais j’en ai eu pour mon argent.
P.S. @ exRAFfan : je fais des festivals depuis 15 ans et je n’ai jamais pu y rentrer avec une bouteille d’eau ni un sandwich… Idem pour toutes les salles de concert.
Lily
27 juin 2011 à 17 h 10 min
Je ne suis pas d’accord avec Fabs, je fais également les festivals depuis plus de 15 ans, et même s’il est vrai que l’on ne peut apporter de bouteilles sur le sites, pour des raisons évidentes de sécurité, j’ai toujours pu amener de la nourriture, même à Werchter.
J’étais au Rock A Field hier et effectivement, les navettes étaient bien organisées, mais je suis partie après Arcade Fire, je me demande à quoi ressemble le navettage à la fin du festival quand tout le monde veut partir en même temps.
Le vrai point négatif était le prix !!! Presque 4 euros pour une bière ou un Coca, pour un festival visité majoritairement par des ados.
J’y étais allée en 2006 et le sprix tournaient autour de 2 euros la boisson (3 pour les Bubbles Luxembourgeoises).
D’un point de vue musical, Arcade Fire étaient au-dessus de tout. Et heureux d’être là 🙂
Lazarus
28 juin 2011 à 0 h 14 min
Les +
*Accès au site (parking+navettes en bus, 3€ très correct, d’autant que le site était bien loin des parkings)
*Retour en bus sans souci et très rapide, même après Goose.
*Line-Up du soir (bon, l’ap-midi était sans doute surtout dédié aux publics luxembourgeois et allemand)
*Le son, qui était très très correct, sur les 2 scènes
Les –
*Déboucher les bouteilles d’eau qu’on amène alors que c’est la canicule
*Proposer des portions minuscules de bouffe au prix fort
*Prix des boissons prohibitif !
Meilleure performance pour moi: AFire et juste derrière, Elbow
Déception: les Monkeys, qui jouent tout avec le volume à fond et qui font le minimum syndical avec presque un dédain pour l’endroit (ces ‘Luxembuuurrgg’ de Turner étaient peut-être bien moqueurs)