Comptez sur la musique pour adoucir les mœurs, ou du moins faire fi des querelles belgo-belges. Parce que si le son des Subs donne plus dans l’électropunk trash que la bluette, il est en tout cas le fruit d’un trio formé par-dessus la frontière linguistique. Deux Gantois, Jeroen De Pessemier alias le volubile Papillon et Wiebe Loccufier alias Tonic (la moitié de Starski & Tonic), récemment et officiellement flanqués de Luca Di Ferdinando alias HighBloo ; il ne faut pas être plus pour retourner un danceflooor dans la bonne humeur !
La même bonne humeur prévaut lors de notre interview en ce début mars, veille de leur départ pour l’Australie, à quelques jours de la sortie de Decontrol, le deuxième album. Pour la petite histoire, c’est Colonel, des Liégeois Partyharders avec lesquels les Subs ont commis « The pope of dope », qui a recommandé HighBloo aux Flandriens. « Qu’on soit un vrai groupe belge, c’est très drôle mais pas fait exprès, commente Papillon. C’est un peu un countersign. How do you say, en français ? Een tegensignaal… C’est bien ! » Précision : on switche vite entre le néerlandais, l’anglais et le français, avec les Subs. Faut suivre !
Du gros son, et des idées. La preuve : « The face of the planet », extrait de l’album. « C’est un morceau dansant, mais qui a aussi un fond social. Nous avons voyagé en Europe, vécu des « parties » et en même temps, on sait qu’il se passe des choses partout. C’est comme si on vivait une période très décadente. Nous menons une vie de luxe, quand on compare. Et les contrastes sont grands. Mais il y a des gens qui feront encore la fête pendant que leur bateau sera en train de couler ! »