Le Staff au gouvernement !

Tant que nous en sommes à évoquer les coulisses, toi le lecteur de Frontstage qui fantasme souvent sur notre beau métier, sache que nous sommes assidus à la tâche. Non, nous n’assistons pas aux concerts depuis la scène, une flûte de champagne dans une main et une bombe atomique sous l’autre ! (copyright Ph. M.) Mais nous savons nous amuser aussi.

Et puis, note aussi que nos nerfs sont souvent mis à rude épreuve. Quand arrive ceci, par exemple : « Phil, t’es toujours connecté ? » « Ben non, et toi » « Non plus ! » « Eh merde, faut envoyer le papier maintenant ! » Il n’y a pas que ces nerfs… Il faut aussi du jarret : plus il y a de scènes, plus on court, même si l’accréditation permet d’utiliser quelques raccourcis dans les backstages. Tout ça ne nous met cependant pas à l’abri d’une panne physique. Le syndrome du samedi, par exemple, tu connais ? Le troisième jour des festivals qui en comptent quatre, c’est un peu comme le mercredi d’une semaine au ski. On a pris confiance, on se multiplie sur les pistes noires alors que la fatigue guette et la fracture aussi, par conséquent.

Notre collègue L.L. parle, lui, de la dangerosité du jeudi. Le premier jour de festival. Il a voulu témoigner, et nous l’avons écouté : « On arrive plein d’enthousiasme, prêt à tout déchirer, on prône comme des malades… L’année passée à Dour, on a fait la fermeture de toutes les tentes électro. Le vendredi, il y a eu de sérieux serrages ! »

Quoi qu’il en soit, une chose est certaine : le lundi, c’est un peu comme si on sortait d’une bulle. Qu’on reprenait contact avec la (dure) réalité de la vie. Le genre de sentiment proche du blues qu’on éprouve par exemple au retour des vacances. Bon… avouons-le honnêtement : aller voir le Staff Benda Bilili « pour le travail », danser pendant une heure avec un sourire jusque derrière les oreilles, comme tout le monde présent au HF6 (jeunes, vieux, curieux, connaisseurs), puis revenir écrire quelque chose sur l’un des meilleurs moments de ces Ardentes 2011, c’est quand même un peu des vacances aussi.

L’an dernier à Esperanzah, le Staff était « très, très fort ». Douze mois plus tard, il est « trop, trop fort ». Tellement irrésistible d’ailleurs qu’on devrait proposer à Théo & co des portefeuilles ministériels belges. Rien de tel qu’une boîte de conserve, une peu de « Moziki », de « Sala mosala » et de « Tonkara » pour sortir ce pays de la paralysie. Non peut-être !

Didier Stiers

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