Du second degré à revendre, les quatre gaillards des Fatals Picards étaient de passage chez nous au LaSemo pour la sortie de leur septième opus: Coming out. Les participants français à l’Eurovision n’ont jamais changé de style. Rencontre Paul Léger le chanteur et son bassiste Yves Jaraud.
Vous êtes en route depuis une dizaine d’année…
Paul: On a décollé il y a cinq années. L’Eurovision a lancé notre visibilité avec “L’amour à la française”. Il est certain qu’on a eu là une belle porte d’entrée.
Pourtant ce côté second degré n’est pas toujours récompensé.
Yves: En effet, difficile de se faire une place dans les radios françaises car on sort trop du cadre. Quand tu t’en prends aux Enfoirés ou Yannick Noah, ça froisse quelques sensibilities. Cependant, notre base de travail reste le rock. Bien sûr, la majorité des textes restent humoristiques mais nous voulons vraiment proposer un vrai concert à notre public.
Quels sont vos thèmes de prédilection?
Paul: L’actualité au sens large même si la politique reste une réserve inépuisable. On doit partir de ce que les gens connaissent car si je parle de mon voisin tout le monde va me regarder de travers…et ils auront bien raison. On va là ou l’actu nous mène.
La Belgique pour vous ça vous rappelle des souvenirs?
Yves: Oui, c’est ici qu’on a enregistré notre nouvel album. On est toujours agréablement surpris par le public. On a déjà cotoyé la scène des Francofolies et de Dour. Le 3 septembre nous revenons pour le Ward’in Rock. Le contact passe admirablement bien c’est indéniable.
Un espoir pour votre futur et la sortie de votre album?
Paul: Surement pas d’espoir, on se laisse vivre. Quand on voit la situation de certaines personnes en France, on ne peut pas se plaindre. La France c’est devenu tristounet. On va continuer à se faire plaisir, à composer entre amis et le reste suivra.
Yves: Un espoir? Que le FN ne passe pas et que la gauche ramène un peu de joie de vivre dans un an…
Quentin Verheyen