L’éclectique techno de Laurent Garnier

Autant Cypress Hill manquait hier de percussion et de punch, autant Laurent Garnier en avait à revendre. Garnier et ses deux comparses, entendons-nous… Mais jeudi dans la nuit, ces Live Booth Sessions qu’on a pu apprécier au Bota il y a deux mois ont une fois de plus mérité des applaudissements.

Son public le lui rend bien. La Petite Maison est pleine à craquer pour les premières heures de cette nouvelle Session, dans un premier temps résolument techno. Le travail des deux complices, Benjamin Rippert aux claviers et Stéphane « Scan X » Dri aux machines, est créatif et permet au trio de réagir au plus près de l’effet produit sur le public.

A la limite, ils n’auraient pas besoin de multiplier les breaks (ces passages dépouillés des basses pendant lesquels la pression monte dans la salle qui attend leur retour pour se lâcher) pour faire exploser ce même public tellement il est « dedans », en phase. Même si, vu l’heure tardive et les excès du premier jour, certains danseurs sont nettement plus à tituber que d’autres.

Vers 3 heures du matin, on se trouve un peu plus facilement une place sous la toile. Le trip sonore évolue, Garnier s’aventure dans d’autres eaux : l’électronique est un moment plus expérimentale, puis il change encore progressivement de cap et vire vers le dubstep et le dub, avec quelques sonorités rappelant agréablement les Dreadzone & co.

Ces derniers temps dans les concerts, la mode, pour quelques hurluberlus, est de débarquer avec un pointeur laser et de dessiner des figures sur le plafond ou plus bas. Garnier y a eu droit lui aussi. Un peu con, même quand ça se limite à ça.

Didier Stiers

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