Et au deuxième jour, le soleil brilla. Comme quoi, tout arrive à Dour. Conséquence première, le site est en cette fin d’après-midi beaucoup plus rempli que la veille. Ce dont profite Ice Cube, sur la grande scène. Mais aussi The Do et Stupeflip.
Au Club Circuit Marquee, The Do prouve avec aise qu’il n’est pas que le groupe d’un seul tube à bobo. En fait, le duo Franco-finlandais (accompagné de trois compères sur scène) est bien plus que ça. Sa pop est aventureuse, ne reste pas figée et prend des chemins de traverses insoupçonnés. On sent que The Do s’amuse à bricoler en studio et le résultat en live est fort convainquant. Ça chipote avec des instruments divers, ça part à droite ou à gauche et c’est maîtrisé de bout en bout. Ajoutez à cela une présence scénique assurée (surtout grâce à la splendide Olivia Merilahti) et vous avez le chapitre «Quand la pop avance».
Changement radical de régime à la Dance Hall où les gros laids de Stupeflip assurent le tempo nihiliste. Stupeflip, souvenez-vous, les auteurs de «J’fume plus d’shit» sorti il y a quelques années. Son meneur King Ju harangue la foule entre chaque morceau du style, «le rock est mort en 1991, c’est de la merde. Vive le hip hop!» ou «Achetez des disques ! Hadopi ! Hadopi !». Et le public de répondre vivement… Bon, niveau musique, c’est sûr, ça vole pas haut et on n’est jamais trop sûr de quel côté de la barrière droite-gauche l’ami King Ju penche – ce qui rend l’affaire intéressante, ceci-dit. Mais Stupeflip est un des rares descendants du rock alternatif qui a secoué la France dans les années 80, et rien que pour cela, ils ont notre vote.
Didier Zacharie
[imagebrowser id=433]
[imagebrowser id=432]