Che Sudaka a déchainé Floreffe avec son rock à la Radio Bemba. C’est fête à l’abbaye…
Sudaka, c’est le nom pas très gratifiant qu’utilisent les Espagnols pour désigner les immigrés latino. Un petit détail qui en dit long sur l’histoire de Che Sudaka. Léo et Hernan jouaient déjà ensemble contre et vents et marées en Argentine dans Correcaminos. Après avoir traversé l’Atlantique, ils rencontrent des homologues chiliens dans les rues de Barcelone. Là encore, c’est galère. A l’époque, la municipalité veut incarcérer les guitares et menotter les musiciens. Ce qui ne les empêche pas d’arpenter la ville avec leurs instruments. Quand les organisateurs d’Esperanzah ! décident de les inviter à Floreffe en 2003, ils sont sans papiers. Pas moyen de prendre l’avion sans pièce d’identité. Les Namurois sont obligés d’envoyer une camionnette en Catalogne pour aller chercher la fine équipe. A l’époque, Che Seduka a enregistré un titre, son premier, Sin Papeles (besoin d’une traduction ?) grâce à Manu Chao sur la compilation La Colifata (hommage à l’émission radio de l’asile Borda à Buenos Aires). Depuis, il tourné aux quatre coins de l’Europe et sorti quatre disques. L’un produit par Gambeat, le bassiste de Radio Bemba. L’autre avec la participation d’invités comme Amparo Sanchez. On est dans l’esprit. Un esprit très Esperanzah ! Festif. Apparemment, les lascars viennent du quartier gothique de Barcelone. Rien à avoir avec des corbeaux. C’est rock. Punk. Energique. « Ca fait un peu Ska P, » nous glisse-t-on dans l’oreille. A voir le monde côté cour, les quelque 10.000 festivaliers du jour semblent apprécier. Nous aussi. Arriba…
Julien Broquet
[imagebrowser id=478]
Cyrus
7 août 2011 à 1 h 27 min
Très chouette concert, bonne ambiance et excellente énergie! Merci Esperanzah!