Esperanzah ! s’est terminé dans la nuit de dimanche à lundi avec le groupe afro-caribéen, un grand feu d’artifice et comme souvent une bonne grosse pluie.
C’est devenu une habitude à Floreffe. Au moment où on se dirige tout doucement vers la sortie et le dernier concert du week-end (cette année Chinese Man), il se met à tomber une fameuse drache sur l’abbaye. Cette dixième édition n’a pas échappé à la règle. Même si, fair-play, le ciel a attendu la fin du grand feu d’artifice poétiquement intitulé le souffle pyromantique, avant de pleurer à grosses larmes sur le site.
C’est moins ce qu’on retiendra de cette journée d’Esperanzah ! que le concert d’AfroCubism. Grande célébration et mariage des musiques cubaines et maliennes. Il est 22h15 quand Eliades Ochoa, le cow-boy solitaire du Buena Vista Social Club, son groupe et leurs amis africains débarquent sur la scène Côté Jardin. Le festival des musiques nomades, engagées et plurielles veut nous faire voyager. Avec AfroCubism, on a deux tickets d’avion pour le prix d’un. L’un direction La Havane. L’autre destination Bamako. Magie, on se fait les deux en moins d’une heure et demie. Difficile de dire à l’oreille sur quel continent on a atterri. Afrocubism, c’est à la fois la tradition et le métissage nouveau.
Le balafon de Lassana Diabaté, le ngoni de Bassekou Kouyaté et la kora de Toumani Diabate partent dans des grandes discussions avec les guitares et les trompettes cubaines. Depuis qu’on les a vus à Londres fin juin, une nouvelle complicité semble s’être installée entre les musiciens africains et caribéens. Ce n’est pas le concert qui a attiré le plus du monde du week-end mais c’est ce genre de groupe, ce type de projet, qu’on veut voir plus souvent à Esperanzah ! Allez, à l’année prochaine.
J.B.
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Fabrice
12 août 2011 à 7 h 21 min
Eliades Ochoa est un grand monsieur ! Même si, sur scène, il faut dire qu’il était un peu … éméché 😉 Mais quel concert ! Assurément l’un des meilleurs de ces dix années de festival !