The Horrors, le quintette formé par Faris Badwan (voix), Joshua Hayward (guitare), Tom Cowan (synthés), Rhys Webb (basse) et Joseph Spurgeon (batterie) débarquera sur la plaine de Kiewit avec un nouvel album dans ses bagages. Un disque au titre de saison, Skying, mis en boîte par le groupe lui-même, sur les conseils avisés de Geoff Barrow de Portishead… En juin dernier, nous retrouvions Josh (le timide) et Rhys (le volubile) autour d’une table de la très appropriée Fleur en Papier Doré…
Une petite idée de ce que Geoff Barrow sous-entendait en vous conseillant de travailler seuls ?
Rhys : À l’époque où nous étions allés le trouver, nous avions déjà pas mal travaillé sur Primary colours. Certains titres n’étaient plus réellement des maquettes, nous avions déjà bouclé ça dans notre studio. Nous avions expérimenté diverses choses : les sons que nous voulions utiliser, les atmosphères… Nous ne nous attendions pas, en arrivant à Bristol, à ce qu’il opère des changements, disons, radicaux, et il a été assez classe que pour rester proche de ce qu’il avait entendu de nous. En fait, il a suffisamment cru en nos idées et en notre inspiration que pour nous dire que nous n’avions plus besoin d’aide.
Pas eu trop de mal à vous débrouiller, alors ?
Rhys : L’envie d’explorer de nouveaux sons, de pousser en avant de nouvelles idées a toujours fait partie de notre façon de fonctionner. Et puis nous aimons toucher à tout. Josh est compétent à la console son, il a construit des compresseurs, des pré-amplis, c’est lui qui s’est occupé de tout le câblage de notre studio.
Vous étiez à la recherche d’un son particulier ?
Josh : Pas initialement. Nous nous sommes déjà trouvés en tant que groupe avec l’album précédent. Même chose pour le son. Nous voulions juste poursuivre ce travail. Après, en termes de production, nous voulions un son un peu seventies, quelque chose de « classique », d’authentique, de riche… Pour la batterie, notamment.
Vous préférez construire sur de nouvelles idées plutôt que de partir de l’album précédent ?
Josh : Définitivement. Pour aimer le groupe, il faut aimer le changement et la nouveauté bien plus que la continuité. Aimer être excité quand un nouvel album arrive.
Qu’est-ce qui fait de vous un groupe « anglais » ?
Rhys : C’est à la fois difficile à expliquer et en même temps rassurant de se sentir faire partir d’une sorte de « tradition ». Effectivement, nous avons l’impression d’être vraiment un groupe « anglais ». Peut-être est-ce parce que les auteurs anglais travaillent d’une certaine manière différemment. Peut-être parlent-ils d’autres choses, d’autres émotions, et peut-être cela a-t-il à avoir avec l’endroit d’où ils viennent, de ce qu’ils ont écouté en grandissant… De la même manière qu’à l’origine, le rock’n’roll ne pouvait être qu’américain avant d’être adopté dans tous les pays où on a entendu Chuck Berry et Fats Domino… Il y a aussi une tradition anglaise, qui remonte, je ne sais pas, à la folk, et qui passe par des gens comme David Bowie ou Ray Davies, tous ces artistes classiquement anglais. Même le punk, le post-punk et les premiers groupes de synth-pop comme Spandau Ballet ou Soft Cell n’auraient pu venir d’ailleurs.
A ce propos, en écoutant « Still life » extrait de l’album, j’ai eu l’impression de retrouver certains disques du début des années 80… Et puis voilà que sur votre site web, je vois que quelqu’un a écrit un truc du genre « et manifestement, ils ont beaucoup écouté Simple Minds »…
Rhys : C’est un journaliste du Guardian qui l’a écrit, et ça s’est retrouvé partout. En réalité, ça doit bien faire trois ans que je n’ai plus écouté un disque de Simple Minds. J’ai acheté Empires and dance il y a cinq ans, mais je ne l’ai plus posé sur ma platine depuis longtemps. C’est un bon groupe, c’est tout…
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