Ce mercredi soir, c’était un peu comme la rentrée officielle de la nouvelle saison des concerts. Sur le pavé du boulevard Anspach, c’était la grande foule à l’occasion du concert de Beirut, et il n’était pas facile, même à l’arrache, de trouver un ticket pour le show.
The Rip Tide, le nouvel album de la formation emmenée par le timide et introverti Zach Condon, était prétexte à cette tournée 2011. Devant les caméras d’ABTV, qui retransmettait le concert pour les internautes (ils étaient 2700 au rendez-vous hier derrière leur ordinateur), Zach et ses cinq musiciens sont apparus bien sages et appliqués devant un public enthousiaste au moindre coup de trompette. La musique de Beirut est belle et mélancolique. Comme un marche funèbre mexicaine, un des influences du francophile Zach Condon. Ou comme des effluves cuivrées en provenance des Balkans. Là où Calexico fait tout exploser (l’esprit de Joey Burns est sans doute foncièrement plus rock), Beirut a tendance à amortir un peu l’histoire. Revisitant fidèlement les moments forts d’une discographie pas loin d’être impeccable, Beirut aurait pu mettre un tigre dans son moteur…
Ph.Mn.
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Nicolas
15 septembre 2011 à 12 h 47 min
Très juste chronique… avec une dose d’énergie en plus, le concert aurait été parfait 😉
Bazukikos
15 septembre 2011 à 14 h 02 min
Tout pareil, entierement d’accord, le jeune Zach devrait se lacher un peu plus en concert ! il y avait comme une frustration à chaque arrêt brutal et systématique de ces magnifiques chansons, juste au moment où l’on se laisse embarquer !! néanmoins, ce fut une prestation impeccable, sans le grain de folie ou d’impro qui met les poils.
mar_ze
15 septembre 2011 à 14 h 17 min
Oui, public gagné à la cause mais somme toute, c’est une musique qui ne se prête pas vraiment à une certaine extravagance. Par contre, chapeau aux Tune Yards en intro, une découverte.
Dam
16 septembre 2011 à 12 h 55 min
Une dose d’énergie sur scène, mais aussi beaucoup de discipline dans le public … La musique de Beirut est de celles au sein desquelles il faut se plonger pour être en mesure de l’apprécier comme il se doit. Tâche très difficile, au milieu de spectateurs qui se croient dans leur salon, ou dans un hall de gare… Parmi ceux-ci, à titre d’exemple, une fille qui n’a cessé de parler à voix haute à son copain, tout le concert durant, avant de nous gratifier, au clap final, d’un cinglant et pathétique “ouais, c’est pas si mauvais”…
Je ne comprendrai jamais ces gens qui viennent à un concert, qui se postent dans les premiers “rangs”, tout ça pour raconter leur vie à leur voisin… Qu’ils aillent tout derrière, ou mieux : il y a un bar juste à côté, avec un confortable et accueillant canapé circulaire qui n’attend qu’eux. En tout cas, qu’ils laissent les vrais amateurs s’imprégner de ce qui se passe sur scène !
Ce n’est pas la 1e fois que je remarque ce phénomène à l’AB. Dans la plupart des cas, le concert se passe très bien, mais mercredi, je n’avais vraiment jamais vu ça.