A force, on s’en est aperçu aussi : la musique reste indissociable des films de Bouli Lanners. La bande originale des Géants, son troisième long-métrage attendu sur nos écrans pour le 12 octobre, est signée Bram Vanparys, alias The Bony King Of Nowhere. Lequel la jouera sur les planches de l’AB ce jeudi, en compagnie d’une jolie brochette de camarades. « Une très belle rencontre », nous disait en interview le réalisateur, à propos de l’artiste gantois.
Il change à chaque fois de partenaire musical principal, Bouli. Pour Ultanova, en 2005, il s’était acoquiné avec Jarby McCoy. Renaud Mayeur (Hulk, Les Anges…) lui avait succédé trois ans plus tard pour Eldorado. Et voici donc Les géants, son trio de gamins laissés à leur sort dans un beau pan de nature… et The Bony King Of Nowhere, auteur d’une b.o. que le réalisateur voulait « folk » et « banjo ».
On l’aura compris, celle de son quatrième et prochain film sera écrite par un nouveau venu. Enfin, « nouveau », pas vraiment… « Stefan Liberski est un jour arrivé avec sa guitare – parce que Stefan Liberski est guitariste -, il est venu avec sa guitare et son petit ampli. Il m’a fait : « Écoute ça ! » J’ai dit : « OK, je prends ! »
Un peu comme Quentin Tarantino, Bouli Lanners a donc besoin de musique pour écrire. « Pour le moment, j’écris en écoutant les deux morceaux de Stef. Après, ça va encore évoluer, mais j’ai besoin de la musique pour écrire. Ça me met dans une espèce de transe… Enfin pas une transe, mais ça me détache du monde et ça me permet d’écrire. Alors quand je roule en bagnole, je me fais des cd, en boucle pour ne pas devoir constamment remettre les morceaux, tu vois ? »
The Bony King Of Nowhere sera donc demain à l’Ancienne Belgique. Et plutôt pas mal entouré, notamment par An Pierlé, Inne Eysermans (Amatorski), Nicolas Michaux (Eté 67), Esther Lybeert (The Antler King) et Stef Heeren (Kiss The Anus Of A Black Cat).
Didier Stiers
Bouli Lanners – 1 – La rencontre
Bouli Lanners – 2 – Sur le tournage