Dans les bacs cette semaine : Un monstre à Paris, Hell’s Kitchen, Feist, Gregory Page et Jean-Louis Murat
Un monstre à Paris
-M –, assisté de Patrice Renson, a composé un véritable bijou pour le film animé de Bibo Bergeron. S’il n’y a que cinq chansons (interprétées seul ou avec Vanessa Paradis, dont le très beau « La Seine »), les pièces instrumentales un peu rétros valent tout autant le déplacement. Le tout d’une belle légèreté et d’une fraîcheur évidente ! http://www.unmonstreaparis.com/
*Barclay-Universal.
Avec le coup de main de Rodolphe Burger, le trio helvète signe un nouvel album aussi épatant qu’entêtant. Les douze morceaux assez sales raviront les fans de Dr John, Captain Beefhaert, Tom Waits ou même de Soul Coughing pour le côté râpeux et urbain.
*Dixiefrog-Harmonia mundi http://www.darksite.ch/hells-kitchen/
Le 19/10 à Ostende (Bada Bing), le 20 à Bruxelles (Bar du Matin), le 21 à Liège (Le Tipi) et le 22 à Gullemen (Zetelblues festival).
On ne change pas une équipe qui gagne (Chilly Gonzales et Mocky), on la déplace seulement d’un studio parisien à Big Sur, California. Pour ce troisième album, la chanteuse canadienne affirme encore plus son attachement aux sonorités acoustiques et aux préoccupations naturalistes qui président à un disque en droite ligne d’un héritage « jonimitchellien ».
*Universal. Le 19/10 au Cirque royal. http://www.listentofeist.com/metals/
Avec Gregory Page, on ne se lasse pas de retourner près d’un siècle en arrière, au temps des Gershwin, des clarinettes mélancoliques et des grands orchestres swing. Voici douze nouvelles perles écrites par le crooner anglais basé aux Etats-Unis. Avec, intacte, cette émotion particulière qu’il parvient à faire passer, sans abuser des tournures nostalgiques.
*V2. http://www.gregorypage.com/
Jean-Louis Murat, Grand lièvre
Après une longue période échevelée à toucher au plus près l’art divinatoire d’un Neil Young et son Crazy Horse électrique, Jean-Louis Murat retrouve ses racines paysannes, sa pampa auvergnate et cette voix paresseuse qui n’a jamais tant dit. Car si la nonchalance et la caressante douceur des mélodies sont de retour, le ton n’est pas raplapla pour autant. Murat part au combat pour protéger la Terre et les paysans (« Vendre les prés »), dans un monde « Sans pitié pour le cheval ». Jean-Louis se demande « Qu’est-ce que ça veut dire », ne se reconnaissant plus du tout dans ce monde de dingues qui a perdu toutes ses valeurs. Le père Bergheaud, plus sage et compréhensible que jamais, a soigné sa plume pour se faire comprendre de tous. Eternel amant voyageur, il ne craint pas l’hiver et avance d’un pas décidé ? De l’« Haut Arverne » à « Alexandrie », il trace sa route sur les bords de la quête amoureuse, avec la mort pour seule compagne. Entouré des seuls Fred Jimenez (basse), Stéphane Reynaud (batterie) et Slim Batteux (piano et orgue), Jean-Louis a rameuté quatre choristes pour accompagner son chant, car l’espoir toujours fait vivre.
*Scarlett-Universal. En concert le 22/10 à Liège et le 20/11 au Botanique. http://www.jlmurat.com/