Le festival, qui aura lieu les 6, 7 et 8 juillet, toujours sur l’île de l’Oneux à Hotton (près de Marche-en-Famenne), souffle cette année ses cinq bougies. Et inaugure pour l’occasion une plateforme d’échange culturel et solidaire.
A chaque jour ses têtes d’affiche, susceptibles de drainer du monde : Emir Kusturica et son No Smoking Orchestra, Thomas Fersen et les Têtes Raides se produiront ainsi le vendredi, Zaz, Babylon Circus et Jali le lendemain, Alpha Blondy, Debout Sur Le Zinc et La Ruda le dimanche. Le programme complet est à découvrir sur le site du festival.
Le petit plus de cette édition, histoire de souligner ces cinq ans dans l’esprit de la manifestation, s’appelle InterSango (« échange » en espéranto). En clair, il s’agit d’un outil grâce auquel ses utilisateurs proposeront et échangeront des services. Grands ou petits, de l’apprentissage de la cuisine au wok à la résolution du Rubik’s Cube en deux minutes en passant par des cours de trompette. Certains parmi les artistes invités ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils l’utiliseraient. L’application se trouve sur la page Facebook de LaSemo.
3 questions
à Samuel Chappel (organisateur)
Le festival ressemble-t-il aujourd’hui à ce que vous imaginiez à l’origine ?
Il aurait été impossible pour nous d’imaginer un instant que LaSemo puisse ressembler à ça aujourd’hui. Tant de choses ont évolué depuis la première édition : la démarche artistique, l’implantation du site, les festivaliers toujours plus nombreux, les différents publics présents (les familles, les personnes à mobilité réduite…), les animations proposées sur la plaine et dans le camping, la sensibilisation via des associations, etc. En fait, ce qui n’a pas évolué, c’est l’esprit si particulier du festival et notre envie que chaque festivalier se sente chez lui. A chacun de juger si c’est réussi, mais notre envie est intacte et conditionne les nouveautés proposées sur le festival.
S’il ne fallait mettre l’accent que sur une de ses spécificités, autre que musicale ?
Difficile ! Bien sûr, LaSemo est marqué au fer rouge par son engagement durable mais ce n’est pas tout. Ce qui marque aussi nos festivaliers, ce sont les nombreux spectacles d’art de rue (près de 100 prévus cette année), ou l’attention toute particulière apportée aux familles. Notre démarche n’est pas uniquement de diffuser de la musique, mais bien de proposer un concept artistique global, avec des animations, spectacles et concerts cohérents qui ont en commun de transmettre de la bonne humeur aux festivaliers. On ne ménage pas nos efforts pour mettre tout cela en place ! La preuve encore cette année avec InterSango. En fait, la véritable spécificité de LaSemo, c’est son esprit. C’est difficile à décrire mais il faut le vivre !
Comment constituer une affiche attractive quand on œuvre dans le contexte des festivals en Belgique, où l’offre est quand même ultra fournie ?
Ce n’est pas évident ! Nous essayons d’offrir une affiche avec des artistes musicaux renommés et en même temps de surprendre les festivaliers, que ce soit sur la scène coup de cœur ou avec les spectacles de théâtre et les artistes de rue exceptionnels que nous proposons. Les deux démarches sont différentes, mais il est clair que la concurrence est forte entre les festivals. Nous pensons que notre approche séduit certains artistes, pour d’autres, c’est parfois une opportunité de calendrier.
Didier Stiers