La chanteuse française a bouleversé le Cirque Royal mercredi soir, pour la dernière soirée des Nuits Botanique.
Pour tout dire et ne rien cacher à personne, on n’était pas venus au Cirque Royal avec l’idée d’écrire quoi que ce soit sur le concert de Camille, ni même avec un a priori positif. Probablement pour avoir fait l’impasse (hélas) sur les tournées précédentes de Camille. Pour ne rien cacher à personne, à quelques exceptions près (“La France”, “She Was”), le disque “Ilo veyou” serait plutôt du genre à nous crisper. Le genre de disques qu’on ne peut pas ne pas avoir dans sa collection, qu’on contemple avec admiration. Mais est-on seulement à la hauteur de cet album?
Les masques peuvent tomber, et tant pis pour la pudeur : après une petite demi-heure de concert, le bonheur d’avoir Camille en ligne de mire débordait en larmes. Un peu comme si Camille avait réussi à réinventer, en 5 morceaux, la beauté à l’état pur, en nous invitant au spectacle de cette recomposition.
Une beauté simple, faite des trois fois rien: une ampoule tendue au bout d’un fil pour seul décor accompagne la chanteuse pour les premières salves, extraites de son dernier opus: “Aujourd’hui”, “L’étourderie”, “Ilo Veyou”. Et Camille nous a déjà emportés sur sa galaxie, accompagnée de ses trois solides compères-musiciens. On cherche alors qui d’autres qu’elle a pu apporter un tel niveau d’enchantement, qui d’autre aussi évolue sur cette planète, sans trouver de point auquel se raccrocher. Emily Loizeau peut-être, pour la faculté à ramener à leur enfance les 2000 personnes du Cirque Royal. Jusqu’au responsable de la sécurité, qui n’aura pas résisté à l’attrait d’une valse sur “La France”.
C’est pour le côté “meneuse de troupes” – où personne, pour autant, n’a l’impression d’avoir rejoint un troupeau -, matérialisé encore avec l’étourdissant tour de force de “Cats And Dogs”.
Au moment de la sortie de “Ilo Veyou”, on avait pu lire combien ce disque était une “bénédiction” (Télérama). On n’a pas d’autres mots pour un concert proche de la perfection – et pour faire à nouveau oeuvre d’impudeur, parmi les plus beaux qu’on ait jamais vus. Aussi, et surtout, parce que, même en faisant abstraction de la mise en scène parfaite, de l’imagination déployée (une idée par chanson), la chanteuse nous ramène à l’essentiel : sa voix, une voix qui est émotion, sensualité, langage de l’âme. Un vrai tour de force qui comme pour “Tout dit”, ne se veut pas que technique ou démonstratif.
Les dernières minutes, avec une reprise touchante et drôle du “Que je t’aime” de qui vous savez, donneront juste une envie à toute la salle, celle de lui retourner le cri d’amour. Pour nous, voilà qui est fait.
C.Pt
Etienne J
31 mai 2012 à 11 h 31 min
Je te l’avais dit… Superbe ! L’article est aussi à la hauteur. Merci Cédric et reviens nous vite avec de beaux articles comme celui-ci
Charles Duchemin
31 mai 2012 à 12 h 07 min
Un article à la hauteur du spectacle. Merci
Marie
31 mai 2012 à 12 h 09 min
Je suis une fan de la première heure, je suis heureuse que vous ayez été touchés par la grâce …
Cette nana est un pur bijou !
Longue vie à Camille !
Pourvu qu’elle nous en chante encore longtemps.
J’espere que votre article donnera envie à pleins de gens de la découvrir. C’est un must de notre époque.
Vincent
31 mai 2012 à 12 h 15 min
Quel bel article! Rarement, un article a aussi bien retranscrit ce que les spectateurs ont dû ressentir hier soir. Je n’y étais pas, mais j’avais eu la chance exceptionnelle de voir le concert à Paris lors de sa création dans la Chapelle des Récollets. Ce qui m’épate c’est qu’elle puisse recréer cette magie fabuleuse dans une salle comme le Cirque Royal. Camille est vraiment nettement au-dessus des ses consoeurs et confrères. Petite info, elle revient en Belgique en octobre. Que ceux qui ont loupé ce moment de bonheur ne commettent une nouvelle fois la même erreur!
Olivier
31 mai 2012 à 12 h 46 min
J’y étais. Magnifique.
Son univers prend toute sa dimension sur scène.
Ce concert est vraiment un acte libérateur.
Oui, on se sent libéré de tout ce qui nous pèse, pendant et après. Tant cette grâce touche l’âme et le corps de celui qui la reçoit. On se sent heureux, on se sent créatif, elle nous transmet l’envie de bouger, de chanter, de crier, de nous ouvrir à nous-même.
franzgal
31 mai 2012 à 17 h 07 min
Effectivement, l’article reflète bien ce qu’on a vu hier soir. Je suis scotchée par la précision, la minutie de ce spectacle tout en ayant l’impression que tout est simple et coule de source… Un moment qui restera gravé dans les mémoires…
Alain
1 juin 2012 à 8 h 43 min
GRANDIOSE…….UNE MESSE…..article 10/10….merci Camille….
Patrick
1 juin 2012 à 19 h 33 min
Je n’en suis pas encore remis.
Quand je pense que cela fait plusieurs fois que je reporte l’idèe d’aller la voir de peur d’être dèçu. Quel c…..