La playlist 1982 de Thierry Coljon

“Playlist” : Thierry Coljon retrace ses souvenirs de critique musical au journal “Le Soir”. Editions Luc Pire, 192 pages, 21 euros, en librairie dès le jeudi 15 novembre 2012.

5 albums

Michael Jackson, Thriller. Le deuxième album solo de Michael reste à ce jour le disque le plus vendu au monde.

 

 

 

Roxy Music, Avalon. Chant du cygne d’un groupe qui cédera sa place ensuite à la carrière solo de Bryan Ferry.

 

 

 

Simple Minds, New Gold Dream. Les Belges l’ont ainsi décidé : pour eux, c’est l’album de l’année et de fêter les Écossais sur scène.
 
 
 
 
 
Joe Jackson, Night & Day. Le son d’une époque où la classe, le jazz et la soul se marient pour le meilleur.

 

 

 

Donald Fagen, The Nightfly. L’échappée belle en solo de la moitié de Steely Dan est une véritable réussite. Un disque qui n’a pas pris une ride aujourd’hui.

 
 

5 concerts


John Watts. Le mercredi 14 avril, à l’Ancienne Belgique, pour 280 FB (7 euros), j’assiste, avec mon ami René Meunier, au concert de l’ex-Fischer-Z. Avec les Fleshtones en première partie.

Neil Young. Le jeudi 30 septembre, à Forest National, pour 470 FB, devant un public qui se permet de siffler le maître quand il chante au vocoder ses nouveaux titres.

Queen. Le groupe de Freddie Mercury remplit pour la troisième fois Forest National. C’était le 22 avril.

Yves Montand. C’était le 2 avril à FN et on se souviendra surtout des files devant le guichet pour les préventes.

AC/DC. Le groupe australien s’est produit à Forest en 1979, 81, 82 (le 6 décembre), 86 et 88.

 


Le premier CD sort le 17 août 1982 de l’usine Philips de Lagenhagen, près de Hanovre. Sa commercialisation commencera à l’automne, avec “Une symphonie alpestre”, de Richard Strauss, par Herbert von Karajan et le Philharmonique de Berlin, et l’album “The Visitors” d’Abba.

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Table des matières

Ma première batterie n’était pas musicale

Thierry Coljon revient sur les souvenirs et anecdotes qui ont marqué ses 30 ans de journalisme musical dans «Le Soir».
Tout amène à la musique. Même ce premier article signé dans Le Soir le 4 décembre 1981, concernant les graves atteintes aux droits de l’homme en Turquie. Faut vraiment croire que personne n’était libre pour assister à une telle conférence de presse. La première fois que je parlerai de batterie, ce n’est pas pour vanter les mérites de John Bonham, Keith Moon ou Marc Ysaye mais bien pour parler du centenaire des batteries Tudor.
Le reportage à l’usine de Florival fut très instructif même si le porte-parole de la société fondée par le Luxembourgeois Henri Tudor n’a pratiquement parlé qu’au photographe Joseph Vandenhoeck, eu égard à son « grand » âge plus rassurant que mes maigres 22 ans. Je n’aurai pas beaucoup plus de chance avec l’inauguration de la descente en kayak de l’Amblève dont le niveau trop bas empêchait de réelles prouesses.
Le cinéma m’offrira plus de satisfactions. C’est le 4 février 1982 que, conseillé par le responsable septième art de l’époque (Luc Honorez), trop content de m’occuper avec un passe-temps inoffensif, j’inaugure ma rubrique hebdomadaire consacrée aux ciné-clubs, que j’intitulerai plus tard Sur l’écran blanc des ciné-clubs. Le Centre culturel Jacques Franck, programmé par Pierre de Brouwer dont la sœur ne présentait pas encore Le Jardin extraordinaire, existe toujours, à l’inverse du Cool-Gate ixellois de Serge Nicolas. Un endroit magique, à la déco futuriste qu’on aurait cru sortie d’Orange Mécanique, avec un bar high-tech et des lumières fluos. Un espace moderne voué au cinéma d’art et essai et à l’art-vidéo. Je croise aussi la route des frères Georges et Guy Delmotte de la Maison des Jeunes 1917, de Schaerbeek. Ils montent un festival consacré aux 60 ans de cinéma fantastique. Une idée à creuser…
Quand on a la chance d’écrire tout jeune dans un journal comme Le Soir, on en profite pour vendre des sujets issus d’un frais passé. Ainsi mon mémoire (présenté à la section – pas encore faculté – de journalisme de l’ULB en 1981) consacré à la protection de l’enfance au cinéma, devient deux demi-pages qui fâcheront un membre de la Commission « Enfants Admis » qui ne s’attendait pas à lire dans Le Soir des confidences faites à un étudiant un an plus tôt.
Et la musique dans tout cela ? Elle arrive, elle arrive, à petits pas. Ma passion pour Bob Marley (pas vu à Forest à cause d’un examen de droit le lendemain) et le reggae m’ont emmené en Jamaïque en 1980. Quand il s’est agi de remplir une série d’été consacrée notamment à deux genres musicaux, j’en ai profité pour proposer le reggae, étant très au fait de sa dimension historique, politique et mystique, jonglant avec les Jah, Ras Tafari, Haïlé Sélassié et autre Marcus Garvey. Tous les cinq ans, je ne pourrai m’empêcher d’honorer la mémoire de Robert Nesta Marley, mort le 11 mai 1981.
Et puis, deux jours avant la fin de cette année 1982, je publie l’article Clip… Clip… Clip… la nuit de l’art vidéo, avec David Bowie en photo. Il s’agissait de l’annonce de La nuit de la génération 80 du vidéo-clip (RTBF, 22h55). Sans savoir que 1983 allait devenir l’année de la naissance du clip belge !
THIERRY COLJON

Bonus internet : VINCENT QUITTELIER


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